Préparer son enfant pour l’école sans qu’il ne râle ou ne pleure peut-être parfois compliqué pour les parents. Mais il existe heureusement des solutions pour rendre les matins plus sereins. PARENTALITÉ - Chaque matin, c’est le même scénario : vous ouvrez doucement les stores de la chambre pour que votre enfant se réveille, mais lui préfère s’enfouir sous la couette en protestant. S’en suivent supplications, ultimatums et parfois même quelques larmes pour qu’il se lève, s’habille et prenne son petit-déjeuner à temps pour ne pas être en retard à l’école. On ne va pas se mentir : cette épreuve quotidienne est épuisante et stressante pour tout le monde. Aussi bien pour le parent qui voit l’heure tourner, que pour l’enfant qui aimerait sans doute ralentir et prendre le temps d’émerger en douceur. Comment faire alors, pour rendre les matins de semaine plus sereins ? Si évidemment, chaque enfant a des besoins différents, il est toutefois possible de rendre les réveils plus doux pour tout le monde. Interrogée par Magicmaman, la thérapeute Julie Renauld Millet, autrice de Mon enfant ne veut pas dormir ! (éd. Eyrolles, 2020), donne un conseil qui va souvent à rebours de ce que l’on pense être bon pour notre enfant : ne pas le laisser dormir jusqu’au dernier moment. Les parents savent bien que les enfants sont fatigués par leurs journées d’école, qui parfois se prolongent avec l’étude ou la garderie. Ils peuvent donc avoir tendance à les laisser grappiller quelques minutes de sommeil en plus, en imaginant que cela leur fera du bien. Mais pour Julie Renauld Millet, « cela peut-être contre-productif ». « Mieux vaut un réveil un peu brutal, et du temps pour ensuite passer toutes les étapes (toilettes, habillement, petit-déjeuner) dans le calme et la douceur, plutôt qu’un rab de sommeil et un matin sous pression avec des “Dépêche-toi, on va être en retard !”  toutes les cinq minutes », assure-t-elle. Si vous sentez que votre enfant est fatigué dès le matin, que le réveil est difficile parce qu’il râle et a du mal à émerger, mieux vaut, si cela est possible, décaler l’heure du coucher pour qu’il rejoigne les bras de Morphée un peu plus tôt. De son côté, le médecin américain Jazmine McCoy, connue sur Instagram sous le nom de The Mom Psychologist, recommande aussi aux parents de se lever un peu plus tôt que leurs enfants - environ 15 minutes - afin de préparer en avance leur cartable et leurs vêtements (s’ils ne sont pas encore autonomes) et préparer le petit-déjeuner pour éviter le rush au moment du départ et donc limiter les crises. Ouvrir brusquement les volets ou allumer la lumière avant de lancer un tonitruant « Bonjour ! » n’est peut-être pas la meilleure approche pour que votre enfant se lève d’humeur joyeuse. Si vous le sentez grognon dès le réveil, essayez plutôt d’y aller doucement, pour ne pas le brusquer et lui permettre d’ouvrir les yeux à son rythme. Julie Renauld Millet conseille par exemple d’allumer une lumière tamisée ou d’entrouvrir les stores pour laisser juste passer un peu le soleil, histoire que votre enfant comprenne qu’il fait déjà jour. Il existe aussi des réveils spécialement conçus pour les petits avec, par exemple, un soleil qui s’affiche à la place d’une lune pour lui indiquer que c’est le matin. Vous pouvez ensuite le laisser émerger en laissant sa porte ouverte pour qu’il entende que vous vous activez déjà dans la cuisine ou la salle de bains. Les bisous, les câlins pour l’aider à se réveiller ? Si certains adorent, d’autres ne sont pas très réceptifs à ces élans parentaux. Si vous constatez que votre enfant râle de plus belle quand vous l’encouragez à se lever de cette façon, mieux vaut laisser tomber et lui parler plutôt calmement, pour lui faire comprendre que ce n’est plus l’heure de dormir. Sur CNBC, la psychologue pour enfants Mona Delahooke recommande par exemple de faire preuve d’empathie tout en restant ferme, en lui disant par exemple : « Je sais que les matins sont difficiles et que tu es fatigué », et dans la même phrase, exprimer que sécher l’école n’est tout simplement pas une option. « Vous faites ainsi preuve de fermeté, vous fixez des limites, tout en assurant en même temps une sécurité émotionnelle », explique-t-elle. Se lever, se laver, s’habiller, prendre le petit-déjeuner, revoir parfois les leçons avant de filer à l’école. Plutôt que de prendre le temps de se poser et d’échanger en famille, pour beaucoup, le matin n’est pas un moment particulièrement agréable, et chacun vaque à ses occupations avant d’entamer sa journée à l’extérieur. Alors, pour adoucir l’humeur de votre enfant qui se réveille régulièrement du mauvais pied, Julie Renauld Millet propose par exemple de passer au réveil une musique douce qu’il apprécie. Si cela est possible, elle suggère aussi de prendre son petit-déjeuner en famille, même si ce moment ne dure qu’une dizaine de minutes. Une occasion de discuter ensemble du programme de la journée à venir, et, peut-être, de pouvoir désamorcer les petites contrariétés qu’il anticipe. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. 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