Jamais, à l’époque contemporaine, les cardinaux n’auront été aussi nombreux à s’enfermer, isolés du monde, dans la chapelle Sixtine pour choisir le prochain pape. Ils sont 135 (sur 252 au total) à avoir moins de 80 ans, l’âge butoir à partir duquel ces «princes de l’Eglise» ne peuvent plus participer au conclave. Par comparaison, en 2013, lors de l’élection de Jorge Mario Bergoglio, ils n’étaient que 115. Le nombre élevé de cardinaux complique sérieusement la donne et rend l’issue de ce conclave particulièrement incertaine. Pour être élu, le futur pape doit, en effet, atteindre les deux tiers des suffrages, soit cette fois-ci 90 voix. Le consensus n’en est que d’autant plus complexe à trouver, surtout quand on sait que 110 des cardinaux-électeurs sont relativement jeunes dans la fonction, puisqu’ils ont été choisis par François lui-même. Le jésuite argentin a-t-il «bourré les urnes» par anticipation en choisissant des prélats alignés sur ses positions, s’assurant un successeur qui maintiendrait son héritage ? Certes, une majorité importante des cardinaux sont des «bergogliens», mais ce n’est pas si simple… L’exemple du Franco-