Test du Samsung Galaxy A26 : une recette améliorée, mais ça ne suffit plus

Le Samsung Galaxy A26 est l’un de ses fiers représentants des Samsung Galaxy A de 2025, aux côtés des Galaxy A16, A36 et A56. Il gagne en résistance, ajoute un dos en verre, et promet 6 ans de mises à jour majeures vers Android. Est-ce suffisant pour convaincre ? Voici notre verdict. Samsung Galaxy A26 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid Les fleurons de Samsung, comme le S25 Ultra, sont sous les feux des projecteurs. Pourtant, ce ne sont pas avec ces modèles que la firme sud-coréenne fera le plus de ventes, mais plutôt avec ses Galaxy A qui séduisent davantage le grand public. Dévoilé en mars dernier, les Galaxy A56, Galaxy A36, et A26 sont les trois nouveaux modèles milieu de gamme de Samsung. Le dernier est le plus abordable des trois, avec des améliorations notables. Par rapport à son prédécesseur, le Galaxy A26 revoit son design, avec une meilleure résistance et des matériaux plus haut de gamme, profite de quelques fonctions IA, sans oublier une politique de mises à jour plus généreuse. Est-ce que cela suffit pour faire de l’ombre à la concurrence ? Voyons ce qu’il vaut à travers ce test. Samsung Galaxy A26 Fiche technique Modèle Samsung Galaxy A26 Dimensions 77,5 mm x 164 mm x 7,7 mm Interface constructeur One UI Taille de l’écran 6,7 pouces Définition 2340 x 1080 pixels Densité de pixels 385 ppp Technologie Super AMOLED SoC Samsung Exynos 1380 Puce graphique Mali-G68 MP5 Stockage interne 128, 256 Go Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50 Capteur 2 : 8 Capteur 3 : 2 Mp Capteur photo frontal 13 Mp Définition enregistrement vidéo 4K @ 30 fps Wi-fi Wi-Fi 5 (ac) Bluetooth 5.3 5G Oui NFC Oui Capteur d’empreintes latéral Type de connecteur USB Type-C Capacité de la batterie 5000 mAh Poids 200 g Couleurs Noir, Blanc, Vert Fiche produit Le téléphone de ce test nous a été fourni par le constructeur. Samsung Galaxy A26 Design : un aspect plus premium, et une meilleure résistance Le Samsung Galaxy A26 soigne son apparence et jouit de belles finitions. Comme sur les Galaxy A36 et A56, il est composé d’un dos en verre. Un ajout bienvenu de la part de la marque qui a ajouté un matériau plus noble que le plastique que l’on pouvait retrouver sur le modèle précédent et propose ainsi un aspect plus premium à son appareil. En revanche, il se contente d’un cadre en plastique qui n’est pas désagréable pour autant et ne fait pas trop cheap. En façade, Samsung ne change pas grandement la formule et propose de nouveau une encoche en forme de goutte d’eau un peu moins moderne que chez ses concurrents au même prix. On aurait apprécié un poinçon plus discret. Heureusement les bordures qui encadrent l’écran se sont affinées par rapport au modèle précédent, même au niveau du menton, mais reste assez proéminente sur cette partie. Rien d’étonnant, ce sont les standards esthétiques des modèles abordables. Les bordures du A25 sont plus marquées Les bordures sont plus affinées sur le A26 Si l’an dernier, on s’approchait du look des Galaxy S, cette année, on s’en éloigne. Le module photo a été revu sur cette série A de 2025 : les trois capteurs, auparavant séparés, sont désormais unifiés dans une bulle qui est disposée à la verticale dans le coin supérieur gauche. Le rendu est plutôt réussi, mais posé sur une table, le téléphone n’est pas stable. Le module photo est désormais unifié // Source : Chloé Pertuis – Frandroid Avec des dimensions de 164 × 77,5 × 7,7 mm pour 200 g, ce n’est pas le plus compact ni le plus léger des téléphones. Plus fin que son prédécesseur, il est agréable en main, notamment grâce à ses tranches plates et ses coins arrondis. Les personnes aux petites mains en profiteront avec un peu moins de confort. De mon côté, j’ai dû faire un peu de gymnastique avec mes doigts pour modifier le volume, dont les boutons sont placés un peu trop haut pour moi. Malgré son format imposant, il tient bien en main et est très plaisant à utiliser au quotidien. Pour les aficionados d’écouteurs et de casques filaires, vous risquez d’être déçus, la prise jack n’a pas été conservée. Seules la sortie USB-C et la grille du haut-parleur trônent sur la tranche du bas. Le côté gauche du smartphone abrite, pour sa part, un emplacement de carte SIM et microSD pour agrandir le stockage (extensible jusqu’à 2 To supplémentaire). Vous pouvez ensuite retrouver sur le côté droit du téléphone les touches de volume ainsi que le bouton de verrouillage, qui est doublé d’un lecteur d’empreintes (qui fonctionne bien). Enfin, ce modèle gagne en protections : on a droit à une certification IP67, ce qui permet (en théorie) de l’immerger dans de l’eau jusqu’à un mètre de profondeur. Un bon point à prendre, puisque jusqu’ici, les Galaxy A2x étaient dépourvues de certifications IP. En sus, l’écran profite du verre Gorilla Glass Victus Plus pour se protéger. On a donc là un téléphone plus résistant et solide. Samsung Galaxy A26 Écran : la luminosité manque à l’appel Une fois allumée, on découvre un bel écran Super AMOLED de 6,7 pouces avec une définition Full HD+ (2 340 x 1 080 pixels). Le taux de rafraîchissement est adaptatif et peut automatiquement passer à 60 Hz ou 120 Hz, selon les usages. Le fabricant agrandi de 0,2 pouce la dalle par rapport au modèle précédent. C’est une bonne chose pour le confort d’utilisation. Nous l’avons passé sous notre sonde du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, afin fin de mesurer techniquement les performances de l’écran. En termes de luminosité, le A26 ne tient pas ses promesses… Si Samsung annonce un pic de luminosité à 1000 nits, nous avons relevé 737 cd/m2 en SDR, et 1 137 cd/m² en mode HDR. Des résultats moins bons que sur le modèle de l’an dernier. Nous n’avons pas réussi à atteindre plus et ce n’est pas faute d’avoir essayé. On reste dans des valeurs très correctes, même si on pouvait s’attendre à un peu mieux en SDR. Les informations restent lisibles dans des environnements lumineux, par contre, en plein soleil ou avec une source lumineuse intense, la consultation devient difficile. Concernant la fidélité des couleurs, le Delta E moyen mesuré est de 3,65 en SDR, proche donc de la valeur de référence qui est de trois. En revanche, une fois en mode HDR, on s’en éloigne, puisque nous avons obtenu 6,43. Et ça c’est avec la meilleure configuration, soit le mode vif avec un cran vers le rouge pour la température des couleurs. À propos de la température des couleurs, nous avons obtenu 6 683 K, contre 6 500 K pour la valeur recherchée, soit un point blanc qui tend légèrement vers le bleu, mais cela reste satisfaisant. Enfin, la couverture des différents espaces colorimétriques s’avère plutôt bonne, car l’écran est en mesure de reproduire 131 % du sRGB et à 89 % sur le DCI-P3, plus difficile à remplir. Samsung Galaxy A26 Logiciel : quelques fonctionnalités IA et une excellente longévité logicielle Le Samsung Galaxy A26 profite de la dernière version du logiciel maison de Samsung OneUI 7 basé sur Android 15, la même que sur les Galaxy S25, ou presque. Un duo qui fonctionne à merveille, donnant accès à une interface fluide, agréable au quotidien, réactive et enrichie de nombreuses options de personnalisation. On pense notamment à la fonction qui permet d’harmoniser les couleurs de l’interface avec celles de son fond d’écran. Avec One UI 7, Samsung opère un relooking et apporte un véritable vent de fraîcheur avec des icônes redessinées, un panneau de contrôle personnalisable à souhait pour organiser les raccourcis selon ses préférences ou encore des fonctions plus ergonomiques, comme la barre de recherche du tiroir d’applications qui est désormais situé vers le bas. L’OS offre de chouettes fonctions, comme la nouvelle barre de navigation « Now Bar ». Il s’agit simplement d’un centre de notifications dynamique installé en bas de l’écran de verrouillage, en forme de pilule. Elle permet de suivre les évènements en cours comme un minuteur, un parcours Google Maps ou une chanson lue sur Spotify. Une fonction qui n’est pas sans rappeler le Dynamic Island des iPhone. Le A26 donne accès à quelques fonctions d’intelligence artificielle, moins fournies que sur les Galaxy S. On retrouve l’assistant Google Gemini (sans l’aspect cross-app), la fonction Entourer pour rechercher (Circle to Search), l’effaceur d’objets sur les photos ou encore des filtres IA. La bonne nouvelle sur cette génération concerne le suivi logiciel. Le A26 bénéficie de six ans de mises à jour majeures du système d’exploitation Android, lorsque son prédécesseur se limitait à quatre millésimes. Samsung s’inspire de ses Galaxy S pour ses smartphones de milieu de gamme en termes de support logiciel. Pour rappel, le fabricant offre pas moins de 7 ans de suivi logiciel sur ses smartphones les plus chers depuis les Galaxy S24. En clair : si vous avez acheté ce téléphone à l’heure où nous écrivons ces lignes — avril 2025 –, vous goûterez à Android 21 dans 6 ans. Une très belle longévité logicielle pour un smartphone de cet acabit. C’est une évolution significative par rapport aux modèles précédents, et mieux même que le Redmi Note 14 et ses 4 ans de mises à jour Android et 6 ans de correctifs de sécurité. Samsung Galaxy A26 Performances : un modèle qui n’est toujours pas destiné au gaming Samsung se passe des services de Qualcomm ou de MediaTek sur son milieu de gamme. Le Galaxy A26 est donc animé par une puce Exynos 1380, processeur maison de la marque, épaulé par 6 Go de RAM ou 8 Go selon la version choisie. À l’usage, nous avons un Android et des apps qui restent fluides et réactives. Les applications se lancent rapidement et la navigation dans l’interface est sans accroc. Cependant, quelques ralentissements peuvent intervenir avec de nombreuses applications ouvertes en arrière-plan, par exemple. En comparant les scores globaux des benchmarks, la différence avec le Galaxy A25 n’est pas flagrante. Il parvient tout même à limiter les ralentissements par rapport à son prédécesseur. Moyenne normalisée des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6 (du plus cher au moins cher) Côté jeux vidéo, nous ne sommes pas bluffés. Nous avons des performances limitées avec un Fortnite “qui se lance”, mais avec des images saccadées et qui grésillent, rendant l’expérience de jeu médiocre et impossible. En lançant Genshin Impact, nous atteignons 30 fps en mettant les graphismes en moyen avec une totale stabilité. Au-delà, on manque de fluidité, sans compter les à-coups. Nous avons confronté l’appareil de Samsung à un stress test qui vient titiller à 100% sa puce durant une heure. Face à cet exercice, le CPU de l’appareil s’est bridé à plusieurs reprises à moins de 80 % de ses capacités, mais cela reste correct pour cette gamme de prix. Surtout, pointée avec notre capteur FLIR, la température à la surface du A26 ne dépasse jamais les 39°C. Le système de refroidissement fait donc bien son travail. Samsung Galaxy A26 Photos : une partition identique Pour la partie photo, nous l’avons déjà vue par le passé, la configuration est la même que sur le A25 : Capteur principal de 50 Mpx avec stabilisation optique (OIS), ouverture f/1.8 Capteur ultra grand angle de 8 Mpx ouverture f/2.2, Capteur macro de 2 Mpx ouverture f/2.4, Capteur selfie de 13 Mpx ouverture f/2.2 Capteur principal Comme toujours, les clichés obtenus sur un appareil Samsung sont très flatteuses à l’œil, un traitement photo bien connu chez le fabricant, avec des couleurs vives. Aussi flatteuses que soient les couleurs, on s’éloigne un peu de la réalité. De jour, le grand angle s’en sort relativement bien. Disons qu’il remplit son office sans non plus exceller. Pour monsieur et madame tout le monde n’ayant pas d’exigences trop élevées en matière de photo, cela fera l’affaire. Pour les autres, il faudra peut-être investir dans un meilleur photophone. Mode Ultra grand-angle Il a le mérite d’être là pour capturer des scènes plus larges, certes, mais nous constatons une perte de détails, des couleurs plus délavées et une plage dynamique moins large, notamment au niveau des bords et des angles. De nuit, le capteur absorbe très peu de lumière, les détails sont noyés dans le bruit numérique. Le résultat est souvent inexploitable, sauf en conditions lumineuses idéales. Mode nuit Le mode nuit est correct. Il offre un petit boost de luminosité dans un environnement peu éclairé. Sans ce mode activé, les images manquent de netteté et le bruit numérique se fait davantage ressentir. Sur l’image ci-dessous, on remarque que l’appareil se concentre essentiellement sur les sources lumineuses artificielles et va venir les amplifier. Sans le mode nuit activé Avec le mode nuit activé Les clichés restent relativement exploitables, notamment avec la présence d’un éclairage. Zoom numérique Compte tenu de son petit prix, l’appareil ne dispose pas de téléobjectif, mais un zoom numérique, jusqu’à 10x. x2 x5 x10 Les résultats obtenus avec le zoom 2x sont honorables, avec un niveau de détail presque équivalent au mode normal. Mais, si on essaye de se rapprocher encore plus de son sujet, avec un zoom numérique 5x ou 10x, la qualité n’est plus du tout au rendez-vous. Mode portrait Le mode portrait fait bien son travail avec un détourage correct, mais ses limites apparaissent rapidement en extérieur. Le niveau de détail n’est pas très élevé : les textures des tissus ou les poils de barbe manquent vraiment de précision. Selfie À l’avant, on peut compter sur un capteur de 13 mégapixels. En plein jour, il s’en sort convenablement, mais en intérieur dans un pièce peu éclairé, il manque de détail au niveau du visage, avec une tendance à lisser les traits. En intérieur En extérieur En intérieur mais environnement sombre Il vaut mieux privilégier des environnements lumineux pour obtenir des meilleurs résultats. Samsung Galaxy A26 Autonomie : la recharge est bien trop lente Le Galaxy A26 peut compter sur une batterie d’une capacité de 5 000 mAh. Rien de nouveau sur ce point, le Galaxy A25 proposait déjà la même l’an dernier. La firme sud-coréenne communique sur une autonomie pouvant atteindre 17 heures de lecture vidéo. Elle devrait donc permettre de tenir une bonne journée en mêlant, navigation, messages, réseaux sociaux, et streaming. Au quotidien, l’appareil se montre rassurant : même avec le mode 120 Hz activé, il tient une journée avec un usage mixte (message, réseaux sociaux, SvoD…). Sur une session Genshin Impact, la batterie est passée de 74 % à 64 % au bout de 40 minutes de jeu, soit une perte de 10 %. En regardant un épisode de 40 minutes, le téléphone a perdu 5 % de batterie, le tout avec une luminosité réglée à 50 %. Nous avons donc une autonomie satisfaisante. Arriver aux deux jours sera néanmoins compliqué. Recharge Samsung n’apporte aucun changement sur ce point à notre grand regret. Si la marque annonce une charge “rapide”, celle-ci est de nouveau limitée à 25 Watts. On trouve bien plus véloce sur le marché, même sur cette tranche tarifaire, à l’image du Xiaomi Redmi Note 14 Pro 5G qui propose une charge de 45 W. En partant de 2 %, le téléphone a mis près de 2 heures pour atteindre les 100 %. Les derniers pourcentages sont plus difficiles à récupérer. Il faut reconnaître que c’est (très) long en 2025 et qu’il serait temps de passer à la vitesse supérieure, d’autant plus que les A36 et A56 sont passés sur du 45 W. Samsung Galaxy A26 Prix et date de sortie Le Samsung Galaxy A26 5G est commercialisé à 319 euros dans sa configuration avec 6 Go de RAM et 128 Go et 379 euros pour celle de 8 Go de RAM et 256 Go. Trois coloris sont proposés : vert menthe, blanc et noir. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à regarder notre sélection de smartphones à moins de 400 euros.