«Les frappes du Centcom [Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, ndlr] ont touché plus de 1 000 cibles, tuant des combattants et des dirigeants houthis […] et dégradant leurs capacités» depuis le 15 mars, a affirmé mardi 28 avril dans un communiqué Sean Parnell, un porte-parole du Pentagone. Les rebelles Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont pris pour cible la navigation maritime en mer Rouge depuis fin 2023, par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le Hamas et Israël. Ils revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur l’Etat Hébreu, qui dit les intercepter. A lire aussi Washington dit avoir frappé 800 cibles au Yémen depuis le 15 mars, 68 morts ce lundi dans un centre de détention de migrants Ce mercredi 29 avril, l’armée britannique a annoncé, pour la première fois depuis le lancement de cette campagne américaine mi-mars, y avoir participé en visant «une cible militaire houthie» dans la nuit au sud de la capitale Sanaa. Selon le ministère britannique de la Défense, l’opération, menée par des avions de combat britanniques Typhoon, visait «un ensemble de bâtiments, utilisés par les Houthis pour fabriquer des drones du type de ceux utilisés pour attaquer les navires dans la mer Rouge et le golfe d’Aden». Le Royaume-Uni avait déjà participé aux frappes menées contre les Houthis à partir de début 2024 par les Etats-Unis, proche allié d’Israël. Dimanche, le Centcom avait évoqué plus de 800 cibles atteintes depuis mi-mars et dénombré des centaines de morts parmi les rebelles. Quelques heures après cette annonce, les Houthis avaient accusé l’armée américaine d’avoir bombardé une prison de Saadah, leur fief dans le nord du Yémen, faisant 68 morts et 47 blessés parmi des migrants africains qui y étaient détenus.