" Se moderniser pour continuer à donner envie " : née en Bretagne, la Brioche dorée s’offre un coup de jeune
Après des années compliquées par le covid et l’inflation, la Brioche dorée (241,8 M€ de chiffre d’affaires en 2024) a commencé à revisiter son identité visuelle et son offre. Pourquoi ? Christopher Jones, DG de Brioche dorée : La Brioche dorée est une marque qui a 50 ans et qui s’est souvent renouvelée. Récemment, nous nous sommes rendu compte qu’il était nécessaire de nous moderniser et nous adapter aux nouvelles habitudes de consommation et aux contraintes comme l’inflation, le prix des loyers, les prix des matières premières… Quels sont les changements opérés ? Nous avons, par exemple, renouvelé le design de l’enseigne, tout en gardant son ADN et ses couleurs. Nous avons aussi travaillé sur les produits. Nous proposons désormais une gamme de boissons gourmandes (cappuccino, chocolat chaud…) avec des « toppings ». Aujourd’hui, les jeunes n’achètent plus des tartelettes ou des parts de flan, ils commandent des boissons et s’amusent avec les suppléments chantilly, caramel, fraises, etc. C’est de la viennoiserie à boire, de la pâtisserie 2.0 ! À lire sur le sujet Nouveaux sites, acquisition… Le groupe rennais Bridor va investir 500 M€ dans le monde d’ici à 2026 Quelles sont les autres nouveautés produits ? Nous continuons de miser sur la viennoiserie, notre cœur de métier, avec des grands classiques encore plus qualitatifs et des viennoiseries gourmandes (avec des garnitures, par exemple), notamment pour le goûter. L’autre axe, c’est la brioche, qui était le produit phare quand tout a commencé, à Brest, en 1976. On la vend en part individuelle et elle est aussi déclinée en salé, pour le midi, dans des sandwichs clubs au pain brioché. Le magasin Brioche dorée de la dalle du Colombier, à Rennes, teste le nouveau concept depuis fin 2024. (Photo Brioche dorée) Quel est l’objectif ? Séduire une clientèle plus jeune et attirer tout au long de la journée ? Absolument. Nous voulons aussi rester « populaires », notamment au niveau du prix, tout en étant capables d’innover et de nous moderniser pour continuer à donner envie. Ces nouveautés sont testées depuis fin 2024 dans des points de vente détenus en propre à Rennes (dalle du Colombier) et Vannes (centre commercial Carrefour). Quel bilan tirez-vous ? En termes de chiffre d’affaires, on est sur une évolution à deux chiffres alors que le marché est en négatif. À Vannes, la fréquentation est en hausse mais le panier moyen est assez stable, alors qu’à Rennes, on voit une hausse sur les deux aspects, avec, notamment, l’explosion des ventes des boissons gourmandes. On a un vrai retour positif des clients. Tout cela a aussi un impact favorable sur la marché. Nous nous donnons cinq ans pour avoir transformé l’ensemble du réseau et nous visons 100 ouvertures de boutiques Vous ciblez jusqu’ici vos propres boutiques. Une troisième, située place de l’Opéra à Paris, est en cours de rénovation. Quand comptez-vous avoir transformé l’ensemble des 330 points de vente, détenus à 70 % en franchise ? Nous nous donnons cinq ans. Trois Brioche dorée détenues par des franchisés « grands comptes » (autoroutes, aéroports, gares…) sont déjà au nouveau concept. Quels sont vos objectifs en termes d’ouvertures de boutiques ? Newsletter Les immanquables à Rennes Les vendredis à 17h30, l’actu rennaise que vous n’avez pas lue ailleurs Adresse e-mail Nos autres newsletters