"Evidemment que je ne trouve pas cela normal. Surtout que nous, on pensait qu'on était essentiels, comme la presse et d'autres métiers", a déclaré Dominique Anract sur Europe 1. Les 12 millions de clients qui vont chaque jour à la boulangerie "ne vont pas mourir de faim, mais c'est quand même sympa, un jour férié, aller chercher une viennoiserie, une bonne baguette fraîche", a-t-il poursuivi. "Imaginez des endroits comme les Sables d'Olonne ou le bassin d'Arcachon où il y a des milliers de personnes en week-end quand il fait beau. Ils ne sauront pas où prendre un sandwich. Tout le monde n'a pas les moyens d'aller au restaurant. Des Français touristes ou même des étrangers pourraient ne pas comprendre que dans le pays de la baguette Unesco, on ne puisse pas aller chercher un sandwich!", s'est-il emporté. La baguette est inscrite depuis 2022 au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. à voir aussi Une proposition de loi pour les boulangers et les fleuristes A quelques jours de la fête du travail, les sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, ont déposé une proposition de loi pour permettre aux établissements déjà autorisés à ouvrir le dimanche de pouvoir le faire le 1er-Mai, visant notamment les boulangers et fleuristes. "Pas question", répond la CGT dont la numéro 1, Sophie Binet a martelé qu'il y avait "364 autres jours pour ouvrir". Un flou juridique concernant l'ouverture des boulangeries le 1er-Mai, alors que la plupart restaient ouvertes les années précédentes, a entraîné l'an dernier des contrôles inopinés de l'inspection du travail. "Depuis une centaine d'années on travaillait le 1er-Mai sans histoire", a souligné Dominique Anract, qui assure que la fermeture touche 35.000 boulangeries et génère un manque à gagner de 70 à 80 millions d'euros de chiffre d'affaires.