Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) IJL – Réseau.Presse – Acadie Nouvelle Le District scolaire francophone du Nord-Ouest déplore à nouveau que des automobilistes dépassent ou ne s’arrêtent pas lors des arrêts obligatoires des autobus scolaires. La semaine dernière, le DSFNO a partagé une publication sur les réseaux sociaux afin de parler des caméras de surveillance installées sur certains de ses autobus scolaires. Selon le district, cet outil a permis d’épingler 10 conducteurs fautifs pendant la période du 7 au 16 avril et au moins 16 cas supplémentaires de la sorte ont été rapportés. Selon la responsable des relations stratégiques au district, Julie Poulin, le tiers de la soixantaine d’autobus scolaires du Nord-Ouest est muni d’une caméra. Selon elle, les conducteurs d’autobus remarquent autant d’infractions qu’avant la mise en place des caméras. Cependant, les images des plaques d’immatriculation des conducteurs fautifs qui sont captées par leurs caméras sont partagées avec les policiers qui peuvent ensuite donner des amendes en vertu de changements apportés à la Loi sur les véhicules à moteur. L’inspecteur Michel Pelletier, de la Force policière d’Edmundston, confirme que ce type d’infraction n’est pas nouveau. Il avoue que les caméras peuvent offrir un outil supplémentaire, même s’il ne sait pas si c’est ce qui fait en sorte que plusieurs cas ont été rapportés. «Est-ce les chauffeurs d’autobus en voyaient autant avant, mais les rapportaient moins parce qu’ils étaient moins en mesure de faire une bonne description pour faire une plainte à la police? Ça peut être un facteur. C’est sûr qu’avec un outil comme la caméra tu es plus certain d’avoir des preuves solides.» Sans dire que les membres du District scolaire francophone du Nord-Ouest sont plus inquiets, vu les incidents des dernières semaines, Mme Poulin soutient que ceux-ci seront préoccupés par la sécurité de leurs élèves. Elle ajoute que les caméras sur les autobus représentent un outil de plus pour les protéger. «Tous les usagers de la route devraient respecter les règles de circulation. Ils devraient redoubler de prudence en présence d’un autobus scolaire, de même que reconnaître et respecter leurs signaux d’arrêt. Il en va de la sécurité de tous, surtout de celle de nos précieux enfants.» Bien qu’on ne compte pas de cas d’accidents graves provenant de l’insouciance de certains automobilistes, Julie Poulin raconte qu’il s’en est fallu de peu l’an dernier, alors que, dans un quartier résidentiel d’Edmundston, une fillette a failli se faire happer par un véhicule qui a omis de respecter un autobus arrêté et dont les signaux d’arrêt étaient déployés. Selon l’inspecteur Pelletier, le manque de respect envers les arrêts obligatoires des autobus scolaires peut s’expliquer au même titre qu’une personne qui conduit trop rapidement ou qui ne s’arrête pas au feu rouge. L’ignorance, l’inattention ou les distractions font partie d’une série de raisons qui font en sorte que des gens omettent de s’arrêter lorsqu’un autobus scolaire a déployé ses signaux de sécurité. «Si je me fie à ma propre expérience, les gens n’ont souvent pas de raisons spécifiques pour expliquer pourquoi ils ne se sont pas arrêtés. Quand on prend quelqu’un en défaut, c’est souvent la même routine: soit qu’ils s’aperçoivent de leur erreur et s’excusent ou qu’ils essaient de se trouver des excuses.» Depuis janvier 2021 les gens qui dépassent un autobus scolaire pendant que les feux rouges clignotent s’exposent à une amende d’au moins 480 $ et la perte de six points d’inaptitude. M. Pelletier dit avoir eu connaissance que certaines amendes ont été décernées dernièrement pour ce type de délit à Edmundston. Il indique que diverses opérations policières ont été réalisées au fil du temps. Bien que les caméras aident les policiers à amasser des preuves sans avoir à toujours organiser ce type d’opération, il n’est pas impossible que la Force policière d’Edmundston recommence éventuellement. «Il est important que les gens soient un peu plus conscients des autres. On parle quand même de nos enfants et on ne voudrait pas qu’un accident se produise.»