Valérie Plante défend son bilan

L’important ralentissement des mises à chantier à Montréal depuis 2021 est surtout le résultat de variations économiques plutôt que de la bureaucratie municipale, a plaidé jeudi Valérie Plante. La mairesse a convoqué la presse pour défendre son bilan en matière d’habitation, un an après avoir promis une accélération du rythme de délivrance des permis de construction. « Il y a eu un ralentissement du marché en 2023-2024 » a-t-elle dit. Mais « ce n’est pas un règlement ni un processus administratif qui ont ralenti le marché. On ne peut pas expliquer le ralentissement de 2023 avec une seule formule comme certains voudraient le faire. » La mairesse fait référence aux promoteurs immobiliers qui pointent du doigt les délais d’obtention de permis de construction, ainsi que les obligations d’inclusion de logement social et abordable dans leurs projets pour expliquer le ralentissement du développement à Montréal. Certains d’entre eux ont affirmé qu’ils préféraient bâtir à Laval ou à Longueuil, où les processus sont plus souples. « On met toute la gomme pour que ça aille plus vite et qu’on puisse construire plus rapidement », a ajouté Mme Plante. L’administration Plante s’est d’ailleurs réjouie de voir les premières données de 2025 s’améliorer : les mises en chantier ont augmenté de 58 % dans les trois premiers mois de l’année, par rapport à l’année 2024. Cette dernière période constituait toutefois un creux historique. D’autres projets s’en viennent, notamment grâce aux « superpouvoirs » accordés aux villes pour contourner une partie de la réglementation municipale, selon la mairesse. « Depuis le mois d’avril 2024, c’est plus d’une dizaine de projets totalisant plus de 2400 logements qui ont été autorisés grâce » à cette loi, a dit Valérie Plante. « C’est très positif. » Quelque 4000 autres logements pourraient bientôt être autorisés en vertu des mêmes « superpouvoirs ».