"Mon fils est fou": le père du suspect du meurtre d’Aboubakar dans une mosquée de La Grand-Combe s'exprime pour la première fois

Une semaine après l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée de La Grand-Combe, près d'Alès, dans le Gard, le père du principal suspect a pris la parole pour exprimer ses regrets. Dans un enregistrement transmis à BFMTV, il a tenu à s’excuser auprès des proches de la victime, tuée le 25 avril dernier. "Nous ne sommes pour rien dans ce que notre fils a fait. Mon fils est fou. C’est 100% pas normal ce qu’il a fait. Je m’excuse pour la famille de ce qu’il a fait. Il est en train d’assumer ce qu’il a fait", a-t-il déclaré dans ce message audio. Une famille sous pression Selon la chaîne d’information, la famille d’Olivier A. a été contrainte de quitter la région de La Grand-Combe depuis le drame, estimant que sa sécurité n’était plus assurée. Elle affirme être la cible de menaces de représailles et refuse pour l’instant toute rencontre physique, par peur d’être reconnue. Arrêté en Italie après s’être rendu de lui-même à la police de Pistoia, en Toscane, Olivier A. est actuellement incarcéré dans ce pays. Il devrait être extradé vers la France autour de la mi-mai, a confirmé son avocat italien, Giovanni Salvietti, à l’AFP. "Comme il l’a déjà dit dimanche, mon client a consenti à être remis à la France car il veut rentrer chez lui et donc la procédure d’extradition accélérée a été mise en place, ce qui permettra à Olivier de pouvoir rentrer en France autour de la mi-mai", a précisé l’avocat. D’ici là, le suspect pourrait être placé dans une prison mieux sécurisée pour éviter d’éventuelles représailles en détention, notamment de la part de détenus musulmans. L’avocat n’a toutefois pas souhaité révéler l’établissement concerné. Une information judiciaire a été ouverte par un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Nîmes pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion. Le parquet s’oriente donc vers la reconnaissance d’un crime à caractère raciste ou islamophobe, ce que devra confirmer la suite de l’enquête.