" Que personne ne se sente en vacances " : le recadrage de Grégory Lorenzi, directeur sportif du Stade Brestois
Ligue 1 (32e journée). Brest - Montpellier, dimanche (17 h 15) Après trois résultats négatifs, le Stade Brestois est aujourd’hui hors course en vue des places européennes. En quoi est-ce une déception ? C’est vrai qu’après avoir battu Toulouse puis Monaco, décrocher une place européenne était ouvertement notre ambition. J’avais alors dit aux joueurs qu’on ne pouvait plus se cacher, sachant qu’on allait à Saint-Étienne, qui était dans une position complexe, avant de recevoir Lens, un concurrent direct. Malheureusement, ces résultats ne nous ont pas été favorables. Mais autant je n’ai rien à reprocher aux joueurs contre Lens, autant je n’ai pas aimé ce que j’ai vu à Saint-Étienne : je pense qu’on a flanché parce qu’on s’est vu trop beau, et cela m’a dérangé. Aller perdre là-dessus à Marseille nous a fait perdre toute chance de prétendre à l’Europe et a forcément engendré une déception. Même si cela n’enlève rien à la saison exceptionnelle que nous avons réalisée, et il ne faut pas minimiser tout ce qu’on a fait de bien, et parfois même très bien. Je dis simplement : à nous d’être à la hauteur de ce qu’on a montré jusque-là lors des trois derniers matchs. À lire sur le sujet Pour Éric Roy, une proposition de deux ans du Stade Brestois, mais aucune certitude en l’état Certains comportements vous ont déplu ? On a le droit de perdre un match, mais pas de n’importe quelle façon. La question est aujourd’hui de savoir ce que veulent les joueurs ? C’est toujours plus simple de mobiliser un groupe en cas de risque de descente ou quand on est en position de jouer l’Europe. Nous, on n’en est plus là, ni dans un cas, ni dans l’autre. Le risque, c’est de tomber dans la monotonie de ceux qui n’ont plus rien à jouer. Et c’est ce qui me préoccupe aujourd’hui. « Il ne faut pas minimiser tout ce qu’on a fait de bien, et parfois même très bien. Je dis simplement : à nous d’être à la hauteur de ce qu’on a montré jusque-là lors des trois derniers matchs » Avez-vous senti le groupe lâcher ? Ou craignez-vous que ce soit le cas ? Je suis très observateur, et de ce que je vois ou de ce qu’on me dit aussi, j‘estime qu’il y a des joueurs qui se sont relâchés. Et on n’est pas là pour lâcher le championnat. Le match contre Montpellier, on doit impérativement le gagner. Pour repartir de bon pied, déjà. Après, on a deux matchs importants contre deux belles équipes, Lille et Nice, face auxquelles on aura le devoir de se montrer à la hauteur de notre rang, et de respecter l’équité du championnat. Nous avons l’obligation de rester concernés jusqu’au bout. Et j’observe des attitudes qui me font penser le contraire. « Ceux qui sont aujourd’hui encore sous contrat et qui pensent qu’ils auront une possibilité de partir, je préfère les mettre en garde : je serai très attentif à ces comportements, que ce soit sur le terrain ou en dehors » Chez les joueurs prêtés ? Ceux encore sous contrat ? Chez les uns comme chez les autres. Aujourd’hui, peu importe la situation du joueur, du moment où le joueur respecte ce qu’il a à faire sur le terrain, il n’aura aucun problème pour jouer. A contrario, ceux qui sont aujourd’hui encore sous contrat et qui pensent qu’ils auront une possibilité de partir, je préfère les mettre en garde : je serai très attentif à ces comportements, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Et c’est moi qui déciderai de beaucoup de choses. C’est pour ça que je veux une mobilisation générale et que personne ne sente en vacances : il reste trois matchs, la saison n’est pas finie. On est des compétiteurs : on doit jouer ces matchs pour les gagner. À lire sur le sujet Prêts, fin de contrat, profils recherchés : comment le Stade Brestois prépare la saison prochaine Certains bons de sortie pourraient être remis en question ? Moi, je mets en garde : aujourd’hui, le foot, c’est compliqué. Les joueurs connaissent la situation économique du foot français, et la crise des droits TV, et les joueurs auraient tort de penser que ce sera facile pour tout le monde. Je défendrai toujours les intérêts du club, et je tirerai les conclusions qui s’imposent, selon ce que je vois. Ce sont les joueurs eux-mêmes, avec ce qu’ils me montrent, qui vont m’orienter dans mes décisions. Ça vaut pour tout le monde : ceux qui pensent avoir un bon de sortie, ou ceux encore sous contrat qui pourraient recevoir une proposition. Sachant que pour le SB29, la différence entre finir 8e ou 11e est grande ? Newsletter Stade Brestois Toute l’actualité du Stade Brestois, tous les mercredis à 20h Adresse e-mail Nos autres newsletters