Pensé comme une synthèse de l’héritage Disney, Wish : Asha et la bonne étoile se présentait comme un film d’animation hors norme, ayant nécessité cent ans d’héritage pour sortir de terre. Ça tombe bien, le projet sortait en salles à la fin de l’année 2023, à l’occasion du centenaire du studio hollywoodien. Dommage, il est loin d’avoir fait jaillir l’étincelle de magie espérée. Malgré de nombreux clins d’œil à ses classiques et une esthétique hybride mêlant 3D et effets crayonnés à l’ancienne, le film a été largement critiqué pour son manque d’originalité, ses personnages jugés fades et son scénario trop convenu. Entre une intrigue capillotractée et des protagonistes sans grand intérêt, le box office a été sans appel. Aux États-Unis, Wish a réalisé l’un des pires démarrages pour une production Disney, terminant sa course à 63,5 millions de dollars, très loin des standards du studio et même derrière des films sortis en pleine pandémie comme Encanto. La chute a été brutale, malgré la période des fêtes traditionnellement favorable aux affaires du studio. Si le film a mieux résisté à l’international, notamment en France où il a dépassé les 2,7 millions d’entrées, cela n’a pas suffi à compenser l’échec nord-américain. Au total, Wish a péniblement franchi la barre des 200 millions de dollars de recettes mondiales, soit à peine son budget de production, sans compter le marketing. Il n’atteint donc pas son seuil de rentabilité. Ce score, s’il évite la catastrophe absolue, reste particulièrement décevant pour une production censée cristalliser tout le prestige Disney. La stratégie Disney+ Face à ce flop, Disney a rapidement misé sur sa plateforme Disney+ pour tenter de sauver les meubles. Le film est sorti en streaming dès le printemps suivant dans de nombreux pays, une stratégie devenue quasi systématique pour les titres qui peinent à s’imposer en salles. Reste qu’en France, la chronologie des médias impose un délai plus long entre la sortie cinéma et sa disponibilité en streaming. Wish est disponible depuis hier sur la plateforme. L’occasion pour toutes celles et ceux qui ont refusé de s’infliger le film en salle, de le découvrir à moindre frais.