Le Hamas rejette une proposition israélienne de trêve
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a rejeté jeudi une proposition israélienne de trêve à Gaza, réclamant un accord "complet" pour mettre fin à la guerre. Le Hamas avait réservé sa réponse sur cette proposition, transmise par le médiateur égyptien. "Les accords partiels sont utilisés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et son gouvernement comme couverture pour son projet politique (...) et nous ne participerons pas à cette politique", a déclaré Khalil al-Hayya, son négociateur en chef. Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, une figure d'extrême droite, a réagi en appelant à "intensifier les combats" à Gaza, pilonnée par l'armée israélienne qui y a aussi élargi ses opérations terrestres, depuis qu'elle y a repris son offensive le 18 mars, rompant une trêve de deux mois. Un responsable du Hamas avait indiqué lundi que le projet israélien prévoyait le retour, en plusieurs temps, de dix otages vivants en échange d'une trêve d'"au moins 45 jours", de la libération de 1231 prisonniers palestiniens détenus par Israël et du déblocage de l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien. Réponse du Hamas aux médiateurs égyptiens et qataris Le Hamas a formellement rendu jeudi soir sa réponse par écrit aux médiateurs en Egypte et au Qatar, a dit à l'AFP un responsable du Hamas. Le Hamas "cherche un accord global impliquant un échange de prisonniers en une seule fois en échange de l'arrêt de la guerre, d'un retrait de l'occupation de la bande de Gaza, et du début de la reconstruction" dans le territoire, a ajouté Khalil al-Hayya. Israël a juré de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. Il exige son désarmement et le départ de ses combattants de Gaza, ce que le mouvement refuse. ats/miro