Le patron de LVMH menace d’intensifier son activité aux États-Unis, si l’Union européenne ne parvenait pas à négocier avec Donald Trump. POLITIQUE - Choose France, s’il vous plaît. Le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard répond aux critiques de Bernard Arnault (et d’autres) sur le rôle de la France et de l’Union européenne dans la guerre commerciale pourtant initiée par Donald Trump et la nouvelle administration américaine. Alors que le patron de LVMH, homme le plus riche du pays, s’est montré très critique à l’endroit de la « bureaucratie de Bruxelles », tout en agitant la menace de délocalisations aux États-Unis si l’UE s’engage dans un bras de fer, le gouvernement appelle au « patriotisme économique. » « Nous sommes dans une bataille qui vise en réalité à nous affaiblir. Nous devons protéger le modèle européen. Alors, oui, j’en appelle au patriotisme des chefs d’entreprise », indique ainsi Éric Lombard ce 20 avril dans La Tribune dimanche, en invitant les grands patrons à réprimander, plutôt, l’administration Trump, à l’origine de la situation. « Ils doivent travailler avec les États pour que cette bataille soit gagnée. Si elle était perdue, peut-être que telle ou telle entreprise en tirerait profit à titre individuel - ce dont je doute. Mais toute l’Europe serait perdante. Et son tissu économique aussi », ajoute le locataire de Bercy, pour qui « la solidarité est plus que jamais nécessaire (...) pour défendre les pays de l’UE et leurs citoyens. » Jeudi, alors que le géant du luxe LVMH tenait son assemblée générale, son PDG Bernard Arnault a multiplié les flèches contre l’Union européenne. Elle « n’est pas dirigée par un pouvoir politique », a-t-il dit, « mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations. » La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Le chef d’entreprise, proche de Donald Trump au point d’avoir assisté aux premières loges à sa cérémonie d’investiture en janvier dernier à Washington, plaide pour un grand espace de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis. Au contraire, si « on se retrouve avec des droits de douane élevés, (...) on sera amené à augmenter nos productions américaines », a-t-il prévenu, en ajoutant : « Il ne faudra pas dire que c’est de la faute des entreprises. Ce sera la faute de Bruxelles si cela devait arriver » Une prise de position, largement critiquée dans la classe politique française - à l’exception notable du Rassemblement national. À gauche, on accuse notamment Bernard Arnault d’être « vendu aux Américains. » Pour l’eurodéputée insoumise Manon Aubry par exemple, une zone de libre-échange entre les deux continents signifierait « la mort de notre agriculture et de notre industrie », soit « la pire réponse à la guerre commerciale lancée par Trump. » Dans cette querelle de « vieux couple », Éric Lombard insiste, lui, sur les efforts consentis par Emmanuel Macron pour baisser les impôts des entreprises et le terrain favorable que représente l’Europe pour les investisseurs, pour convaincre les grands patrons de ne pas fuir. « L’instabilité de la nouvelle gouvernance américaine ne correspond pas aux attentes des entreprises. Les industriels qui ont des activités aux États-Unis sont aujourd’hui confrontés à des difficultés majeures, parce que le commerce avec la Chine est fermé », insiste le ministre de l’Économie, toujours dans La Tribune dimanche. Et d’ajouter : « En face, l’Union européenne marque des points. » À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au