Le casse-tête habituel du Gala de l’athlète

Ce processus peut sembler simple au départ, mais il devient toujours un exercice très difficile selon le président du comité de sélection Jean-Noël Corriveau. «Il y a parfois des discussions un peu plus animées puisque c’est difficile de comparer des athlètes qui pratiquent des sports différents. De façon globale, il y a toujours certaines évidences dans les nominations comme Félix Auger-Aliasime en sport individuel international, mais c’est souvent quand vient le temps de déterminer les derniers sélectionnés que le débat prend place.» Le système de votation ressemble à celui d’une ligue scolaire qui choisit ses joueurs étoiles. Un vote de première place vaut le plus de points tandis que celui d’un vote de 10e place vaut le moins de points. Les votes sont cumulés par un logiciel qui donne un résultat final pour chaque candidature. Au-delà des votes, certains critères de base sont aussi observés. «On va regarder les résultats de l’athlète dans sa compétition la plus importante de l’année. Si c’est une année olympique, on va commencer par ça et on va regarder les Championnats du monde ensuite. Pour une équipe, on va se demander si elle pouvait faire quelque chose de mieux pendant sa saison.» Le président du comité de sélection du Gala de l'athlète Jean-Noël Corriveau. (Jean Carrier/Le Soleil) Le dirigeant avoue qu’il arrive que certains membres du comité révisent des votes après avoir eu une discussion avec les autres membres du comité. «C’est pour cette raison qu’on essaie d’avoir un comité de sélection varié. Les membres des médias sont très utiles dans ce processus puisqu’ils connaissent tous les athlètes et sont en mesure de bien interpréter leurs résultats et de les expliquer à tous. Ce n’est pas un système parfait, mais on prend ça à cœur», termine Corriveau avec le sourire. L’initiation de Valérie Maltais La patineuse de vitesse a participé à quatre Jeux olympiques et elle expérimentera pour la première fois de sa carrière le Gala de l’athlète avec une nomination en sport individuel international féminin. La femme de 34 ans était satisfaite de cette nomination. «Je suis très honorée de faire partie de cette liste. Il y a beaucoup d’athlètes à Québec qui sont présents sur la scène internationale. J’ai jeté un coup d’œil à ma catégorie et c’est très relevé. J’ai hâte de voir ce qui sera dévoilé au gala.» L’athlète originaire de La Baie a également abordé à quel point l’arrivée du Centre de glaces a été un véritable cadeau du ciel pour elle. La patineuse de vitesse Valérie Maltais. (Jean Carrier/Le Soleil) «Je croyais prendre ma retraite après les Jeux de 2022 et je pensais m’installer à Montréal. J’ai abouti à Québec avec de nouveaux entraîneurs et cela m’a donné un second souffle. Le Centre de glaces a complètement changé ma carrière», explique celle qui a terminé avec une médaille de bronze à la poursuite par équipe aux derniers championnats du monde. Maltais profitera de sa lune de miel au Portugal lors du mois de mai avant d’entamer sa préparation pour sa qualification olympique. De jeunes talents Le skieur acrobatique Elliott Primeau vivra également son premier gala dans la catégorie découverte masculine. Le jeune homme était très heureux de la situation. «J’ai connu une grosse fin d’année. J’ai défendu mon titre comme champion canadien junior et j’ai terminé troisième aux Championnats du monde au Kazakhstan. C’est vraiment l’fun d’être en nomination parce que c’est un beau gala. Ça sera ma première fois, mais mon frère a déjà passé par là et c’est plaisant de suivre ses traces.» De son côté, la joueuse de Ultimate (frisbee) Maélys Lechasseur fait écarquiller les yeux dans son sport. Elle est en nomination dans la catégorie partenaire/coéquipier national. «Même si je suis dans un haut niveau de frisbee depuis déjà quelques années, c’est impressionnant d’être à côté de tous ces athlètes-là. Je suis fière d’être un modèle féminin dans mon sport et c’est un privilège d’être nominée.» Les nominations Vous pouvez consulter la liste complète des nominations ici. Le choix de l’équipe de l’année s’avère déjà une tâche titanesque avec les Chevaliers de Lévis, le football Rouge et Or, les Capitales de Québec, le basketball Rouge et Or et le soccer Rouge et Or féminin.