Après une tendance à la baisse, le nombre de mesures de surveillance des télécommunications a explosé en 2024. Près de la moitié d'entre elles concernaient des infractions contre le patrimoine, soit des escroqueries, abus de confiance ou encore des abus de cartes. Le nombre de mesures concernant les infractions contre le patrimoine a triplé par rapport à 2023, indique le service de Surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (SCPT) mardi dans un communiqué. Les mesures liées à des atteintes à la vie et l'intégrité corporelle ont, elles, doublé. Elles composent 19% des mesures prises en 2024. Environ 6% des mesures ont servi à la recherche de personnes disparues et presque 3% concernaient des crimes et délits contre la liberté. Les renseignements ont aussi augmenté de 20% par rapport à 2023. Il s'agit par exemple d'informations livrées sur le nombre de numéros auxquels une personne est enregistrée ou sur des copies de contrats ou de pièce d'identité. Nouveau modèle de financement Les mesures de surveillance des communications sont principalement ordonnées pour élucider des infractions graves. Ordonnées par les autorités de poursuite pénale ou le Service de renseignement de la Confédération, elles sont mises en oeuvre par le service SCPT. Le service SCPT n'avance pas de raison précise à la forte hausse des surveillances en 2024. Ses responsables ont toutefois rappelé lors d'un entretien de fond qu'un nouveau modèle de financement a été introduit en 2024. Les surveillances sont désormais financées via des forfaits versés pour un quart par la Confédration et trois quarts par les cantons. Les autorités n'ont donc plus besoin de payer une taxe pour chaque mesure ordonnée. ats/miro