Les salariés ont été mis au courant ce mercredi matin. Amorçant la suppression à venir des « 999 emplois de l’entreprise » fondée en 1984. FRANCE - Clap de fin pour Jennyfer. La marque française de prêt-à-porter dédiée aux 10-19 ans va finalement demander sa mise en liquidation judiciaire, a annoncé ce mercredi 30 avril la direction à l’AFP, moins d’un an après s’être sortie d’une difficile période de redressement judiciaire. En cause ? « L’explosion des coûts, la baisse du pouvoir d’achat, les mutations du marché textile et une concurrence internationale toujours plus agressive ont rendu son modèle économique intenable, » précise la direction de Jennyfer. « Notre pensée profonde et sincère va à l’ensemble des équipes mobilisées depuis des années avec passion, créativité et engagement » a-t-elle également déclaré. « Les salariés ont été mis au courant de la situation » dans la matinée, précise de son côté un communiqué de la CGT Services. Le syndicat en profite pour dénoncer cette décision de « la direction, avec la complicité de l’État » qui va entraîner la suppression des « 999 emplois de l’entreprise ». Pour la CGT Services, l’État aurait dû « garantir une vigilance » à la suite de plans sociaux successifs. « Cette annonce violente et brutale plonge les salariés dans une situation très précaire ». En milieu d’année 2024, l’entreprise fondée en 1984 comptait encore 220 magasins en France et 80 dans le reste du monde. De quoi revendiquer près de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Mais Jennyfer est tombée en redressement judiciaire en juin 2023 en raison de l’« augmentation soudaine des coûts cumulée à une inflation galopante ». L’entreprise avait finalement annoncé en sortir il y a moins d’un an, en dévoilant « un investissement initial de 15 millions d’euros » et « l’arrivée d’un nouvel actionnaire ». En vain. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) était intervenu entre-temps, menant à la suppression de 75 postes (60 au siège et 15 dans les entrepôts). Et ce, sans la moindre fermeture de magasins. En avril 2024, son nouveau directeur général, Yann Pasco, avait déclaré vouloir « préserver l’ADN de Jennyfer », qui a « 15 % de part de marché sur les 10-14 ans » mais aussi « élargir la cible de clientèle » en se positionnant sur les 15-19 ans et les 20-24 ans. Dès 2019, Jennyfer avait essayé d’impulser une modernisation de son image de marque en changeant son nom en Don’t call me Jennyfer. Un rebranding clairement pas suffisant pour faire perdurer la marque puisque quelques semaines après la levée de son redressement judiciaire mi-2024, le retour au nom d’origine de la marque avait été annoncé. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Co