La Corée du Sud à la pointe sur le tri des déchets alimentaires

Si depuis plus d'un an maintenant le tri des déchets alimentaires est obligatoire en France, d'autres pays ont déjà une longueur d'avance en la matière. Le champion dans le domaine c'est la Corée du Sud. Dès 2013, le pays du matin calme a rendu obligatoire le tri des déchets alimentaires. En un peu plus de dix ans, la Corée du Sud est devenue un véritable modèle en matière de gestion des déchets alimentaires. Le tri de ses déchets est parfaitement entré dans le quotidien des 51 millions de Sud-Coréens. Lorsque l'on fait la cuisine, on pense immédiatement à séparer les épluchures et les restes de nourriture des autres déchets plastique par exemple. Une habitude facilitée par la mise en place de systèmes de collecte des ordures, faciles d'usage, directement dans les résidences. À Séoul, par exemple, une habitante d'un lotissement explique qu'elle jette ses déchets dans une benne automatique en bas de son immeuble. "Je passe mon badge ou je tape mon code sur la benne, dit-elle. La carte et le code sont donnés quand on emménage dans l'appartement". Le poids des déchets est alors mesuré en kilogrammes. Ensuite, l’entreprise de collecte vient les récupérer, et "le coût du traitement des déchets alimentaires apparaît plus tard sur la facture mensuelle des charges de l’appartement en fonction du poids de mes déchets, résume-t-elle. Plus j'en ai, plus je paie." Une amende 600 euros pour un sac non trié Pour ceux dont le logement ne permet pas l'installation de cette benne automatique, les déchets alimentaires doivent être jetés dans des sacs plastiques dédiés. Le gouvernement sud-coréen prélève le revenu de la vente des sacs pour financer la collecte quotidienne et le traitement des déchets. Et gare à ceux qui ne voudraient pas participer à l'effort de recyclage. Un sac non trié peut vous valoir une amende de près de 600 euros. Après avoir été récupérés, les déchets sont ensuite recyclés en compost pour l'agriculture notamment. Chaque année 98% des déchets alimentaires des Sud-Coréens sont compostés. Une manière de limiter l'empreinte de l'Homme sur l'environnement. Les Nations unies estiment que la nourriture non recyclée est responsable d'entre 6 et 8% des émissions annuelles de gaz à effet de serre.