Legault juge qu’Éric Caire a «bien fait son travail» sur SAAQclic

Le premier ministre, François Legault, juge qu’Éric Caire a « bien fait son travail » dans le dossier SAAQClic. Il estime que ce sont les « distractions » créées par les partis d’opposition et les journalistes qui l’ont poussé vers la sortie du Conseil des ministres. « Je pense qu’à répétition, il y avait des questions qui amenaient — comment je dirais ? — une distraction. Mais j’ai confiance qu’il a fait ce qu’il pouvait pendant qu’il était là », a déclaré mercredi le chef du gouvernement. Il a précisé que cette distraction provenait « des oppositions et des journalistes ». Éric Caire a démissionné de son poste de ministre de la Cybersécurité et du Numérique le 27 février dernier. La veille, Le Devoir révélait que l’élu avait été informé des ratés de SAAQclic dès 2022. Le ministre Caire avait auparavant affirmé n’avoir rien à voir avec SAAQclic, puis il avait dit s’être fait donner l’assurance que « tout allait bien » avec ce projet. Le premier ministre a dit juger que M. Caire n’avait pas mal agi dans cette affaire. « Moi, je pense qu’il a bien fait son travail », a-t-il affirmé. Devant lui, le chef libéral Marc Tanguay a affiché un air incrédule. « Vous étiez, n’eût été de la distraction, satisfait du travail de l’ex-ministre de la Cybersécurité et du Numérique ? » a-t-il demandé au premier ministre. « Oui », a répondu M. Legault, avant que le chef libéral ne laisse tomber un « wow… ». « Il n’était pas bon » Dans une mêlée de presse, M. Tanguay a affirmé qu’il était « inacceptable » que M. Legault accuse les oppositions et les journalistes « d’avoir créé de toutes pièces une distraction » ayant mené, à elle seule, au départ de M. Caire. « Éric Caire, s’il a perdu son travail de ministre, c’est parce qu’il n’était pas bon », a-t-il tranché. « François Legault vient de démontrer en quelque sorte qu’il regrette le départ d’Éric Caire. Si c’était ça, son étalon mesure, ça explique pourquoi il y a une perte de contrôle de ce gouvernement-là dans tous les dossiers. » Le premier ministre a par ailleurs affirmé qu’il « n’étai[t] pas au courant » des ratés de SAAQclic. Son ministère et l’ex-secrétaire général du gouvernement Yves Ouellet auraient notamment été breffés en novembre 2022 au sujet du virage numérique de la Société de l’assurance automobile du Québec. Celui-ci a été vertement critiqué dans un rapport de la Vérificatrice générale. François Legault a, depuis, déclenché une commission d’enquête publique sur cette affaire.