Certains députés conservateurs expriment leur soutien à l’actuel chef du parti, Pierre Poilievre, après sa défaite aux élections fédérales et la perte de son siège à Ottawa lundi. Dans son discours de concession prononcé tôt mardi matin, M. Poilievre a indiqué qu’il resterait chef. Le Parti conservateur n’a pas répondu mercredi à des questions visant à savoir s’il avait officiellement décidé de rester. « À mon avis, il ne partira pas », a avancé Kory Teneycke, ancien directeur de campagne du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et ancien directeur des communications de l’ancien premier ministre Stephen Harper. M. Teneycke, qui a fait les manchettes pendant la campagne électorale en déclarant aux médias que l’équipe de M. Poilievre commettait des erreurs, a déclaré que la campagne conservatrice avait évolué et s’était améliorée au fil du temps. Il a affirmé que M. Poilievre resterait au pouvoir parce qu’il a terminé dans une position assez forte pour que de nombreux membres du parti souhaitent qu’il continue. « Je pense que le caucus élu lors de ces élections regorge de fidèles de M. Poilievre et de personnes qui doivent leur siège à son leadership, et je pense qu’ils voudront vivement le voir rester », a-t-il ajouté. Le député de longue date Mark Strahl affirme que M. Poilievre bénéficie de son soutien total et qu’il remportera les prochaines élections. « J’ai participé à cinq campagnes électorales. Celle qui vient de se terminer sous la direction de Pierre Poilievre a été la meilleure à laquelle j’ai participé, a écrit M. Strahl. « Son leadership conservateur et intègre a consolidé, élargi et inspiré notre mouvement. » De même, le député Arpan Khanna soutient que le malheureux candidat de Carleton a permis aux conservateurs de remporter de nouveaux sièges partout au pays et « d’obtenir le pourcentage de votes le plus élevé de l’histoire conservatrice moderne ». Il dit que M. Poilievre « continuera à mener le Parti conservateur vers de grandes réalisations. Ce n’est que le commencement ». Un soutien suffisant ? Les conservateurs ont remporté 144 sièges et un peu plus de 41 % du vote populaire. La dernière fois qu’un parti conservateur a atteint ce seuil, c’était en 1988, quinze ans avant la création du Parti conservateur moderne en 2003. Les publications en ligne sont intervenues un jour après que l’ancien chef du Parti conservateur Andrew Scheer a exprimé son soutien à M. Poilievre. M. Scheer et Erin O’Toole ont tous deux été écartés de la direction du parti après une seule défaite face aux libéraux. Maintenant que M. Poilievre a perdu sa circonscription, les conservateurs devront choisir un député pour occuper le poste de chef de l’opposition officielle à la Chambre des communes. Un député conservateur devra ensuite probablement démissionner pour permettre à Pierre Poilievre de briguer un siège. Le parti n’a pas répondu aux questions sur les prochaines étapes. Il n’a pas non plus précisé s’il séjournerait à Stornoway, la résidence officielle de huit chambres réservée au chef de l’opposition à la Chambre des communes, qui doit être député. Amanda Galbraith, associée chez Oyster Group et ancienne conseillère de M. Harper, a déclaré que M. Poilievre semblait bénéficier d’un soutien suffisant pour lui permettre de rester chef. « Je pense qu’il y a un fort désir, du moins de la part de toutes les personnes avec qui je discute sur le terrain, des partisans et des organisateurs, de voir Pierre rester en poste », a-t-elle rapporté. « Honnêtement, je n’ai entendu aucune rumeur selon laquelle quiconque souhaiterait son départ. » Avec des informations de Catherine Morrison