Les employés restants de Lion mis à pied

Lion Électrique est à l’abri de ses créanciers depuis le 18 décembre dernier. Sur la photo, l’usine de fabrication à Saint-Jérôme, dans les Laurentides. Sans entente pour redémarrer, Lion Électrique renvoie à la maison la quasi-totalité de ses employés alors que le constructeur d’autobus scolaires électriques insolvable n’a pratiquement plus d’argent dans ses coffres. La nouvelle a été communiquée aux travailleurs, vendredi, par l’entremise d’une communication interne. À moins d’un revirement inattendu, l’entreprise établie à Saint-Jérôme est sur la route d’un démantèlement, soit une vente en pièce détachée. On ne conservera qu’une poignée de salariés, une dizaine, selon nos informations, afin de s’assurer de la maintenance des installations de la compagnie, le temps que son sort soit scellé. Un groupe de Québec inc. avait bon espoir de racheter le constructeur québécois, mais le gouvernement Legault n’a pas voulu réinvestir 24 millions dans Lion – le montant demandé par le consortium. De plus, Québec n’a toujours pas indiqué ce qu’il adviendrait du Programme d’électrification des transports (PETS), qui conférait un quasi-monopole à Lion sur le marché des autobus d’écoliers électriques au Québec. Il s’agit d’une condition essentielle, selon le groupe d’investisseurs, pour assurer une relance des activités de la compagnie. La déconfiture de Lion, qui s’est tournée vers la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), le 18 décembre dernier, devrait faire disparaître jusqu’à 200 millions d’argent public. Les pertes pourraient s’élever à 143 millions l’État québécois.