Une année charnière pour le recyclage des déchets dans la province

Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Circular materials, l’organisme sans but lucratif qui a pris en main le recyclage dans la province, a terminé sa première année de transition cette semaine. Elle a tenu à marquer le coup jeudi matin à Oromocto, en compagnie du ministre de l’Environnement et des changements climatiques Gilles Lepage, de même que Joe Paul, un aîné de la Première nation Wolastoq d’Oromocto. À la suite de la réglementation fédérale sur la responsabilité élargie des producteurs en matière d’emballages, l’organisme de recyclage a été créé par les producteurs canadiens. Car ces derniers sont dorénavant responsables du recyclage des matériaux qu’ils produisent. Ça encourage la réduction des matériaux et la transition vers des matériaux plus facilement recyclables. La nouvelle configuration est une manne pour les gouvernements locaux, qui épargnent non seulement les frais de tonnage pour le recyclage, elles sont aussi payées pour ce que leurs citoyens trient dans les bacs ou les sacs bleus. L’OSBL a atteint ses objectifs pour sa première année de transition. Depuis jeudi, ce sont 20 000 nouveaux foyers qui peuvent profiter de la collecte à domicile. Car plusieurs régions rurales n’avaient jamais été desservies jusqu’ici en matière de recyclage à domicile. On parle notamment des communautés de Grand Bay-Westfield (quartier 1), Hampton (quartier 2), Oromocto, la Première nation d’Oromocto, Grand Manan, White Head Island (District rural Sud) et enfin, la région de Meductic à Lakeland Ridges. Toutes les communautés du Nouveau-Brunswick ont maintenant accès à un programme de recyclage en bordure de rue. De plus, 133 écoles ont aussi rejoint le programme de recyclage. Les écoles de la province profiteront d’ailleurs d’un partenariat avec le Projet Gaia, un OSBL de bienfaisance «dont la mission consiste à outiller les jeunes, par l’éducation, à agir contre les changements climatiques», selon leur site web. «Avec eux, nous allons piloter un programme de recyclage dans les écoles élémentaires ce printemps. À l’automne, ce sera étendu à plus grande échelle», explique Nadine Duguay-Lemay, directrice du marketing et des relations avec les médias de Circular materials pour le Canada atlantique, en entrevue jeudi. Si la première année de transition a été effectuée avec succès, on se presse de nous rappeler que ce n’est que le début. La transition doit se prolonger jusqu’au printemps 2027. Pour la deuxième phase, ce sont les immeubles à logement multiples qui s’ajouteront au programme. Environ 10 000 unités de logement de ce type ont déjà été ajoutées pendant la première phase. On ajoutera également les écoles qui seront inscrites auprès de Circular materials avant le 1er novembre. «Le registre demeurera ouvert pour toute école, tout immeuble ou n’importe qui voudra s’inscrire. Ce sera toujours là», illustre Nadine Duguay-Lemay. L’organisme prépare une campagne publicitaire pour les matériaux acceptés dans soit les bacs, soit dans les centres de remboursement. Car on doit toujours y déposer les mousses de polystyrène, les contenants de verre, et les plastiques souples, en plus de ses contenants consignés. La campagne est déjà lancée dans certaines régions. Circular materials a voulu saluer jeudi ses partenariats dans la province. «Ç’a été un très bel événement, relate Mme Duguay-Lemay. On a entendu Bill Nash, le directeur des déchets solides et du recyclage à la première nation de Saint Mary’s. En tant que collecteur et responsable de ce service, il essaie de transmettre ses connaissances à de jeunes autochtones qui pourront apprendre le métier.» «Les Premières Nations se voient comme les protecteurs de l’environnement, alors ils voient le partenariat d’un très bon œil.» Quatorze des 15 Premières Nations de la province ont paraphé des ententes avec Circular materials. Les négociations se poursuivent avec celle en reste, qu’on n’a pas voulu nommer pour le bon déroulement des discussions.