1er-Mai à Paris : Des élus socialistes violemment agressés par des black blocs dans la manif
Scènes de violences dans le cortège parisien de la fête du Travail en ce 1er mai. Plusieurs militants et élus socialistes ont été violemment pris à partie par des groupes identifiés comme des black blocs. Le Parti socialiste a dénoncé une agression ciblée, qualifiée de fanatique, et annoncé des dépôts de plainte. L’incident s’est produit en milieu d’après-midi, sur le stand du PS installé le long du parcours de la manifestation. « Des socialistes ont été physiquement agressés par des black blocs ignorant toute conscience collective en ces temps de bascule historique », a dénoncé Olivier Faure, premier secrétaire du PS, sur X. « Nous n’accepterons jamais la violence de fanatiques qui ne servent aucune cause », a-t-il ajouté. « Tout le monde déteste le PS » Des individus vêtus de noir, arborant parfois des drapeaux antifascistes, ont bousculé violemment militants et élus. Certains scandaient « Tout le monde déteste le PS », en arrachant drapeaux et banderoles socialistes. La députée européenne Chloé Ridel évoque un stand « détruit », un camarade « lynché au sol » et « un autre élu blessé ». Elle affirme que des « coups de pied, coups de poing » ont été portés à plusieurs personnes. Le député socialiste Jérôme Guedj, déjà pris à partie quelques jours plus tôt lors d’un rassemblement contre l’islamophobie, a une nouvelle fois été visé. « Un premier groupe nous a insultés de traîtres », relate-t-il, avant qu’une trentaine d’individus « comme des black blocs » ne lancent une charge accompagnée de jets de bombes agricoles. « Ces gens-là se tournaient beaucoup vers moi pour m’insulter », précise-t-il. Je viens d’appeler les témoins et victimes de l’agression des black blocks à Paris. Je remercie le service d’ordre et les militants qui se sont interposés avec courage pour éviter le pire. A tous les présents, tout mon soutien et la solidarité de tous les socialistes. Nous sommes… — Olivier Faure (@faureolivier) May 1, 2025 L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires. Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies J’accepte « Total soutien » du parti communiste Les tensions entre la gauche radicale et les socialistes sont exacerbées depuis le refus du PS de voter les motions de censure contre François Bayrou cet hiver. Mais LFI, souvent soupçonnée par ses détracteurs de fermer les yeux sur certaines violences militantes, a tenu à se distancier. « Merci aux médias d’arrêter de nous imputer n’importe quelle action », a déclaré Manuel Bompard, sans pour autant condamner clairement les violences. Il s’est contenté de dire : « Nous ne sommes pas d’accord avec le fait que l’on règle des désaccords politiques comme cela. » Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a confirmé l’intervention des forces de l’ordre, précisant que des interpellations ont eu lieu. Il a exprimé son « soutien » aux militants agressés, dénonçant une « violence politique que l’extrême gauche essaie d’installer dans notre pays ». La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a sobrement déclaré sur LCI : « Ce sont les violences qui ne sont pas les bienvenues dans ces cortèges. » Fabien Roussel, dirigeant du Parti communiste, a quant à lui exprimé son « total soutien » aux élus et militants du PS.