Une « complaisance » face à l’antisémitisme. Invité jeudi sur le plateau de BFM TV, Jérôme Guedj est revenu sur l’agression dont il a été victime lors de la manifestation du 1er-Mai et a vivement interpellé « les gens de gauche » qu’il accuse de faire preuve de complaisance face à l’antisémitisme. « Là où j’en veux à d’autres, c’est de banaliser ce climat de violence dans la vie politique. Aujourd’hui, j’accuse LFI de brutaliser le débat public », a-t-il déclaré à l’antenne de la chaîne. L’élu socialiste a évoqué là une des raisons de sa rupture avec le mouvement, expliquant avoir refusé en juillet 2024 d’être candidat soutenu par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Des gens à gauche « complaisants » « Ça me brise le cœur de vous dire que des gens à gauche aujourd’hui puissent banaliser, être complaisants, regarder ailleurs quand on a ce sujet qui n’est pas un sujet périphérique, a ajouté le député socialiste. Quand j’en entends que d’autres disent "il y a d’autres questions qui sont centrales qui doivent être abordées", on ne peut pas avoir de cadre normal de débat et de discussion dans ce pays si on est complaisant avec le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. » Les excuses de Marine Tondelier Interrogée jeudi par Yves Calvi, sur RTL, qui lui demandait « est-ce qu’on peut parler d’un antisémitisme d’extrême gauche ? », Marine Marine Tondelier, cheffe de file des écologistes, a d’abord répondu « je ne veux pas répondre à cette question » avant d’ajouter : « je suis embêtée, parce que personne ne doit être évincée des manifestations, mais je vois aussi comment Jérôme Guedj donne rendez-vous, vient avec 20 journalistes… Je pense qu’il faut faire attention. Il faut faire attention tout le temps et vraiment ce moment, c’est le moment des travailleurs, le 1er-mai. » Face aux critiques, Marine Tondelier est revenue sur sa réponse, présentant ses excuses dans un message publié sur X. « J’ai été surprise par la manière dont la question m’a été posée hier, faisant un lien entre deux événements sur lesquels je n’avais pas toutes les informations, ayant moi-même manifesté à Dunkerque », s’est-elle justifiée, avant d’ajouter : « Quant à savoir s’il existe un antisémitisme d’extrême gauche, la réponse est oui. Comme dans l’ensemble de la société d’ailleurs. […] Il faut le combattre partout et tout le temps. »