Etats-Unis : « Guide spirituel » et « Rêves divins »… Trump sur le devant la « cène » à la Maison-Blanche
Dans une mise en scène religieuse aux allures de revival évangélique, Donald Trump a célébré jeudi la Journée nationale de la prière dans les jardins de la Maison-Blanche, entouré de chefs religieux et d’un public acquis à sa cause. Le président, au cœur de multiples scandales judiciaires mais toujours adulé par l’électorat évangélique, a profité de cet événement pour réaffirmer son rôle de héraut spirituel d’une Amérique conservatrice en quête de rédemption. Un homme s’est agenouillé devant lui, des pasteurs ont chanté Amazing Grace, et des mains se sont levées vers le ciel pendant que Donald Trump signait un décret établissant une nouvelle Commission de la liberté religieuse. « Nous ramenons la religion dans notre pays, et nous la ramenons rapidement et fermement », a-t-il déclaré, revendiquant un retour assumé du religieux dans les affaires de l’Etat. « Une sagesse qui dépasse l’entendement humain » Depuis la tentative d’assassinat en juillet dernier, Donald Trump évoque régulièrement une protection divine. Sa conseillère spirituelle officielle, la télévangéliste Paula White, a imploré « une sagesse qui dépasse l’entendement humain » pour le président, appelant à « une protection surnaturelle » et à une « réinitialisation spirituelle de l’Amérique ». Ce virage mystique intervient alors même que le milliardaire a été condamné pour des paiements dissimulés à une actrice de films X sans oublier de nombreuses controverses, notamment liées à sa gestion des élections et à ses prises de position provocatrices. Cela ne l’a pas empêché de commercialiser pendant sa campagne des bibles à son effigie, vendues 60 dollars pièce, ou d’être acclamé comme un prophète lors de la cérémonie. Un hommage aux électeurs musulmans Donald Trump a également remercié les électeurs musulmans qui l’ont soutenu en 2024, notamment dans l’Etat du Michigan. Evoquant un échange avec des imams, il a lancé : « Et les 38 vierges ? », tournant en dérision une croyance djihadiste. Selon lui, ces interlocuteurs lui auraient répondu que cette idée était « absurde ». Par ailleurs, en s’attaquant frontalement au principe de laïcité, il a affirmé : « Ils disent : "séparation de l’Eglise et de l’Etat". J’ai dit : « ça va, oublions cela". Vous êtes à la Maison-Blanche, là où vous devez être. » A cette occasion, il a mis en avant ses mesures conservatrices en matière de religion, d’avortement et de droits des personnes transgenres.