Basket Formateur, sarcastique, brillant... Gregg Popovich, un entraîneur d'élite se retire

Avec cinq titres de champion, Gregg Popovich, entraîneur à la longévité unique, qui a annoncé son retrait vendredi, a placé San Antonio sur la carte de la NBA et veillé aux destins des Français Tony Parker et Victor Wembanyama entre exigence et traits d'humour. Arrivé en 1996 à la tête des Spurs, qui n'avaient rien gagné avant lui, il a établi le record de victoires en NBA (1 422), conquis cinq titres (1999, 2003, 2005, 2007 et 2014) et laissé un héritage colossal, en formant des dizaines d'entraîneurs et des centaines de joueurs avec une ouverture d'esprit peu commune dans la ligue nord-américaine de basket. Tantôt drôle et brillant, souvent grincheux et sarcastique, Popovich esquissait parfois un petit sourire à la fin de l'exercice qu'il détestait pourtant le plus : répondre aux journalistes. Rien ne l'amusait tant que de voir leurs mines livides après les avoir malmenés. Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations). En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire. Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix J'accepte J'accepte tous les cookies Il se payait par exemple les costumes extravagants de sa « victime préférée », le regretté Craig Sager. Le jour où le journaliste de TNT reparut amaigri après un traitement contre le cancer, « Pop » l'enlaça et montra son vrai visage, chaleureux, humain, avant de se reprendre : « maintenant pose tes deux questions stupides ». « Avoir le sens de l'humour a une énorme importance pour moi car je pense que les gens qui n'ont pas d'autodérision, qui n'apprécient pas les moments drôles, ne sauront pas tout donner pour un groupe », expliquait-il en 2015. Au sommet avec le trio Duncan-Parker-Ginobili L'année précédente, c'est avec une équipe sacrément unie qu'il remporta son dernier sacre, le plus beau. D'abord parce qu'au sommet de leur art, les Spurs prirent une revanche éclatante sur le Miami Heat de LeBron James, après une cruelle défaite lors de la finale de 2013. Ensuite parce que ce titre, qui dut aussi beaucoup au jeune Kawhi Leonard, consacrait une dernière fois le trio Tim Duncan-Tony Parker-Manu Ginobili, sept ans après le quatrième que beaucoup pensaient être leur dernier. De ces trois joueurs si différents, « coach Pop » a tiré le meilleur. S'il trouva en Duncan son alter ego et sut immédiatement que leur « mariage » fonctionnerait, il accepta, un peu malgré lui, de laisser libre court au génie de l'artiste Ginobili, dont l'imprévisibilité - l'ennemi de tout entraîneur - fut plus souvent gagnante que perdante. Quant à Parker, drafté à 19 ans, il décida au contraire de le pousser au bout de lui-même. Ce qui n'empêcha pas le Français de le considérer ensuite comme un deuxième père. « Lors d'un de ses premiers entraînements, j’avais amené quelques gars pour lui rentrer dedans. Je voulais voir ce qu’il avait dans le ventre. Il m'a impressionné. Alors, je lui ai dit, balle en mains : "c'est à toi, trouve des solutions, je vais t’aimer et te gueuler dessus en même temps" », résumait-il. Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. En cliquant sur « J’accepte », les cookies et autres traceurs seront déposés et vous pourrez visualiser les contenus (plus d'informations). En cliquant sur « J’accepte tous les cookies », vous autorisez des dépôts de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire. Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données. Gérer mes choix J'accepte J'accepte tous les cookies