Tesla, c’était le rêve américain version 3.0 : électrique, futuriste, arrogant. Mais de l’eau a coulé sous les ponts, surtout ces derniers mois, et la réalité en 2025 est toute autre : une entreprise en grave perte de vitesse, un patron qui s’éparpille, une action qui joue aux montagnes russes, et des résultats financiers qui donnent des sueurs aux investisseurs. Il fallait bien qu’un jour quelqu’un ose poser la question : Musk est-il encore l’homme de la situation ? Le conseil d’administration aurait justement commencé à chercher un éventuel successeur. Ce dernier peut bien s’époumoner, l’odeur de la fin de son règne n’a jamais été aussi prégnante. Musk encerclé dans sa propre maison Le Wall Street Journal affirme que Tesla a commencé à sonder des cabinets de recrutement pour remplacer Elon Musk à la tête de l’entreprise. Des sources internes, anonymes, mais décrites comme proches du dossier en question, ont rapporté des démarches concrètes allant dans ce sens. La réaction de Musk n’a pas tardé à arriver sur X, ou celui-ci a expliqué hier (voir ci-dessous) : « C’est un grave manquement à l’éthique de la part du Wall Street Journal d’avoir publié un article sciemment faux et de ne pas avoir inclus un démenti catégorique du conseil d’administration de Tesla au préalable ». It is an EXTREMELY BAD BREACH OF ETHICS that the @WSJ would publish a DELIBERATELY FALSE ARTICLE and fail to include an unequivocal denial beforehand by the Tesla board of directors! https://t.co/9xdypLGg3c — Elon Musk (@elonmusk) May 1, 2025 Face à l’emballement, Robyn Denholm, présidente du conseil d’administration, a tenté de calmer le jeu. « Musk et le Conseil d’administration ont pleinement confiance en sa capacité à mener à bien l’ambitieux plan de croissance à venir » a-t-elle expliqué. Quand les chiffres parlent à la place du patron Le trimestre 2025 ressemble à un iceberg, et Tesla vient de s’y encastrer à pleine vitesse : -71 % de bénéfice net. Une hémorragie financière qui prouve que Tesla a (pour le moment) perdu son statut de fleuron inébranlable. L’image de marque s’effondre auprès des clients ; principalement à cause de Musk et les manifestations anti-Tesla aux USA du mois de mars ont secoué le pays. Les investisseurs fulminent, reprochant à Musk de s’être progressivement détourné de Tesla. Autrefois porté aux nues, ce dernier a vu sa cote s’effondrer brutalement, laminée par son virage brutal vers une idéologie politique radicale et polarisante. Le DOGE (Department of Government Efficiency) qu’il pilote en parallèle, accapare son temps et cristallise les critiques. Lors de son dernier entretien avec Axios, il a admis que le projet était « moins efficace que je ne le souhaiterais » (sans blague !), tout en envisageant d’y rester jusqu’en 2028, mais d’y minimiser son implication. Une démonstration éclatante de ce qui peut se passer lorsqu’on confie les clés d’une initiative gouvernementale à un entrepreneur mégalomane. À vouloir jouer sur plusieurs tableaux, on se prend les pieds dans le tapis. Musk s’est trop démené à jouer au président de pacotille, au visionnaire politique douteux (la promotion de l’ADL en Allemagne, on en parle ?), au faux libertarien. Dans les faits, une entreprise peut toujours se relever d’une crise ; mais lorsque c’est son patron qui allume sans cesse la mèche pour rester sous les feux des projecteurs, le vrai problème n’est pas le feu, mais celui qui tient le briquet. Tesla traverse une phase critique, avec des résultats financiers en chute libre et une perte de confiance chez les investisseurs. Des démarches auraient été engagées pour anticiper un possible départ d’Elon Musk, ce qui a déclenché une réaction violente de sa part. Le comportement et les priorités personnelles de Musk sont perçus comme des facteurs majeurs du déclin actuel de l’entreprise. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.