Selon des médias israéliens, l'extinction de la procédure judiciaire contre le chef du Shin Beth, Ronen Bar, permet d'étouffer le débat public qui met en difficulté le gouvernement depuis des semaines. Est-ce la fin de la saga juridico-politique opposant Benyamin Nétanyahou et Ronen Bar ? Le chef du Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne, a annoncé, lundi 28 avril, qu'il quitterait ses fonctions le 15 juin, après des semaines de tensions avec le Premier ministre, qui a engagé une procédure pour le limoger. Au lendemain de cette annonce, le gouvernement israélien "a décidé d'annuler" sa décision de le licencier, a fait savoir le bureau de Benyamin Nétanyahou, mardi, dans un document adressé à la Cour suprême. Le document précise que les appels en cours contre cette décision de limogeage "n'ont donc plus lieu d'être". Selon des médias israéliens, une telle extinction de la procédure judiciaire permet d'étouffer le débat public qui met en difficulté le gouvernement depuis la fin de l'hiver. Le limogeage annoncé par le gouvernement le 16 mars avait provoqué un tollé dans une grande partie de l'opinion israélienne et des manifestations de masse. L'opposition avait dénoncé une dérive autocratique du pouvoir et la Cour suprême avait même gelé cette mise à l'écart. Lundi, Ronen Bar avait acté son départ en juin "afin de permettre un processus ordonné de nomination d'un successeur permanent et une passation professionnelle". Il avait assumé la responsabilité de l'échec de son service à empêcher l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. "Tous les systèmes se sont effondrés. Le Shin Bet n'a pas su donner l'alerte", a-t-il reconnu.