Chirurgie bariatrique : un parcours d’excellence contre l’obésité au GHBS à Lorient
Un français sur deux est aujourd’hui en surpoids ou en obésité. Si la Bretagne a un temps été épargnée par ce problème de société, les chiffres sont similaires dans la région, expliquant l’essor de la chirurgie bariatrique. Elle existe depuis 2017 au Groupe Hospitalier Bretagne Sud (GHBS), à Lorient, qui vient de recevoir la labellisation centre d’excellence Soffcom. Le seul centre en Bretagne à l’avoir actuellement. « Cela montre la qualité de prise en charge, le plateau technique, la présence d’un parcours avec une équipe pluridisciplinaire », présente Geoffroy Leroux, chef de service de chirurgie viscérale. Une cinquantaine de patients sont opérés chaque année et plus de 200 personnes entrent dans le parcours dédié. 25 % seulement accèdent à la chirurgie. « La chirurgie est un des moyens mais il y a des patients qui changent d’avis, qui ont amorcé des changements dans leur vie, il y a aussi des contre-indications », expose Dr Erell Gouzien, nutritionniste. Il y a un effet chirurgie qui dure un temps mais s’il n’y a pas d’hygiène de vie, c’est comme un régime, on perd et on reprend tout ou plus. Suivi psy, sport, nutrition : un parcours complet Il existe deux opérations : la sleeve, qui consiste à retirer deux tiers de l’estomac, ou le by-pass, qui est la création d’une poche reliée à l’intestin grêle. La pose d’un anneau gastrique n’est presque plus utilisée. Un délai de six mois à un an entre le début de la prise en charge et l’opération est obligatoire. « La priorité, c’est que le patient soit prêt. Le délai est important car il y a des risques de dérives. Plus cette préparation est de qualité, plus c’est efficace sur le long terme. Il faut mettre en place les changements, un nouveau rythme de vie avant la chirurgie », soutient Audrey Le Hénaff, médecin nutritionniste. Pendant ces six mois, le patient va passer par deux fois par l’hôpital de jour où il rencontrera nutritionniste, psychologue et diététicien pour faire un bilan. Il devra suivre dix séances de sport adapté avant et dix après l’opération, devra voir une diététicienne tous les mois. « On sensibilise le patient, il est l’acteur principal de sa réussite. La chirurgie permet de perdre du poids et la nutrition de le stabiliser. Il y a un effet chirurgie qui dure un temps mais s’il n’y a pas d’hygiène de vie, c’est comme un régime, on perd et on reprend tout ou plus », prévient Dr Anne Desné, chirurgienne viscérale et digestive. 75 % de l’excès de poids perdus