Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé ce mardi 29 avril devant l’Assemblée nationale engager une procédure contradictoire contre le mouvement d’extrême gauche la Jeune Garde antifasciste en vue d’une éventuelle dissolution. «Je veux vous confirmer que dans quelques heures, la procédure contradictoire contre la Jeune Garde qui doit amener, je l’espère, à cette dissolution, sera engagée», a répondu Bruno Retailleau, interrogé par le député RN Sébastien Chenu sur une éventuelle dissolution de ce mouvement, lors de la séance des questions au gouvernement. «Ce sera l’occasion pour la Jeune Garde de faire valoir ses droits et c’est l’occasion pour nous d’amener, j’espère à son terme, la procédure de dissolution», a ajouté le ministre. Une réponse à la présence de l’extrême droite La Jeune Garde, dont le porte-parole est le député LFI du Vaucluse Raphaël Arnault, a été fondée en 2018 à Lyon, en réaction à la présence de plus en plus marquée dans cette ville de militants d’extrême droite. Leurs actions se concentrent dans la rue, notamment lors de rassemblements. Ils ont été très présents lors des manifestations contre la réforme des retraites, en 2023. «En plein milieu d’une bouillie islamophobe, et sous demande du RN, Retailleau annonce engager la dissolution de la Jeune Garde. C’est un outil antifasciste indispensable dans la période, l’extrême droite l’a bien compris et tente de nous détruire. Tout le monde devra répondre présent», a aussitôt réagi le député LFI sur son compte X. Fin juin 2024, huit membres de la Jeune Garde ont été mis en examen, soupçonnés d’avoir agressé en mai un adolescent identifié comme membre de la Ligue de défense juive (un groupuscule radical) dans le métro parisien après une conférence de soutien à Gaza de Rima Hassan. Selon le parquet, il y aurait eu «des gestes», mais pas de coups visant la victime.