Se connecter Publié le 28/04/2025 à 15:19, mis à jour le 28/04/2025 à 15:19 Par Antoine Alves d'Oliveira Après un mois d’avril particulièrement mouvementé pour le S&P 500, marqué par une chute brutale suivie d’un fort rebond, la question se pose : assistons nous à un rebond temporaire ou au point de départ d’un nouveau marché haussier ? Certains indicateurs techniques plaident pour le second scénario. En ce mois d’avril, le S&P500 a connu un parcours assez chaotique, enregistrant d’abord une chute assez importante dans le sillage de l’annonce des droits de douane réciproques, le 2 avril, puis un important rebond, notamment la semaine dernière. Ainsi, l’indice américain est presque à l’équilibre sur le mois. La question que tout le monde se pose maintenant est de savoir si le point bas a été fait ou si nous sommes juste dans un rebond de bear market. Ces derniers jours, un indicateur assez technique a attiré l’attention et pourrait indiquer que nous sommes dans le premier scénario. Cet indicateur c’est le "Zweig Breadth Thrust" (bon courage pour la prononciation), du nom de l'investisseur américain Martin Zweig. Pour le calculer, il faut diviser la moyenne mobile sur 10 jours du nombre d'actions en hausse par le nombre total d'actions. Lorsqu'il passe d'un niveau inférieur à 40 % à plus de 61,5 % (c’est la "poussée en largeur") sur une période de 10 jours, il déclenche un signal. Pour en donner une interprétation simple, cet indicateur mesure la vitesse à laquelle le sentiment de marché évolue. Historiquement, chaque fois que ce signal a été activé, donc chaque fois que le sentiment s’est rapidement retourné, la performance du S&P500 sur un an a toujours été positive. Et même très positive. Sur les 19 fois où ce signal a été activé depuis la Seconde Guerre Mondiale, le S&P500 était en hausse de 23% en moyenne un an plus tard. Dans la série des statistiques qui peuvent laisser espérer un avenir radieux, le S&P 500 a aussi enregistré trois séances consécutives de hausse de plus de 1.5% la semaine dernière. Une série qui ne s’est produit que 10 fois par le passé et chaque fois la performance ultérieure sur un an a été positive, avec un gain moyen de 21%. Alors faut-il s’en référer à ces règles empiriques ? A l’évidence, le sentiment s’est retourné depuis quelques jours. Mais est-ce le signe du début d’un nouveau marché haussier ? Ou le signe d’une forme de complaisance ? Celle d’investisseurs, notamment le retail (les particuliers), habitués depuis des années à acheter les creux. Parce que ce que tout le monde a retenu de toutes les crises que nous avons traversé ces dernières années – disons depuis 2008 - c’est que les banques centrales, ou les gouvernements, ou les deux, finissent toujours par intervenir pour stopper les purges sur les marchés. C’est probablement cette mentalité qui explique le fait que les particuliers ont continué à acheter des actions depuis le début de l’année. Selon JPMorgan, ces derniers en ont acheté pour 50 milliards de dollars net par mois, là où les hedge funds ont vendu pour 1 000 milliards de dollars d’action en 2025. Les prochains mois nous diront qui de Wall Street ou de Main Street aura vu juste. Antoine Alves d'Oliveira Trump met en garde contre un « mur tarifaire » pour les entreprises pharmaceutiques La Fed devrait abandonner son cadre politique actuel, selon un groupe d'anciens hauts responsables de la banque centrale BNY demande