Dans « Les Linceuls », Vincent Cassel et sa garde-robe sont ce qu’il y a de plus captivant

Le nouveau long-métrage de David Cronenberg avec l’acteur français de 58 ans et Diane Kruger est en partie produit par la grande maison de mode Saint Laurent. Et ça se voit. CINÉMA - Sapé comme jamais, oui. Mais pas en « Loulou et Boutin ». Le mercredi 28 avril, ce n’est pas sur les podiums de la Fashion Week que vous avez rendez-vous, mais au cinéma pour la sortie sur nos écrans d’un film qui a tout d’un défilé de mode : Les Linceuls, dernier long-métrage de David Cronenberg avec Vincent Cassel. Son histoire nous replonge dans les obsessions du cinéaste. Elle suit Karsh, un homme d’affaires dans la cinquantaine qui, inconsolable depuis la mort de son épouse, a inventé un système tout à fait discutable visant à permettre aux vivants d’observer via une application leurs proches disparus dans leur linceul, cette pièce en toile dans laquelle les morts sont ensevelis. Un soir, plusieurs des tombes de son cimetière 2.0 sont vandalisées, dont celle de sa femme. Karsh est inquiet. Qui a bien pu faire ça ? Peut-il s’agir d’un acte de haine ? Bien décidé à ne pas rester les bras croisés, il se donne pour mission de trouver les coupables, sans se douter de ce qu’il s’apprête à découvrir. Découvrez ci-dessous la bande-annonce : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Malgré quelques idées intéressantes, notamment dans son approche du deuil, des complots et de l’anticipation technologique, le vingt-troisième long-métrage du cinéaste canadien de 82 ans ne nous a pas vraiment séduits. À l’exception toutefois de ce que revêt le héros sur son dos : ses vêtements. Un costume noir cintré assorti à sa chemise gris ardoise, un trench tout aussi chic et des tee-shirts à col rond classiques, mais idéalement coupés au niveau des manches… Vincent Cassel est élégant - même pieds nus - dans son style « casual » et minimaliste, rappelant la monochromie de la mode japonaise. Les détails de ses habits, eux, sont raffinés. Preuves à l’appui : la pointe du col de ses chemises, le pli de son pantalon en laine ou la housse en cuir de son ordinateur. L’attention portée à son look n’est pas anodine, la grande maison de mode Saint Laurent ayant produit en partie le film. Ce qui est très visible avec plusieurs autres des pièces portées par les personnages, comme avec le blouson en cuir blanc de Soo-Min (Sandrine Holt), le gilet en velours de Maury (Guy Pearce) aperçu ensuite sur le dos de Terry (Diane Kruger). Si les costumes ont été conçus pour les besoins du film par la cheffe costumière Anne Dixon et l’actuel directeur artistique de l’enseigne de luxe Anthony Vaccarello, certains d’entre eux ne sont pas sans rappeler des accessoires ou des vêtements de la marque déjà existants. C’est le cas pour la monture de lunettes de vue du frère de Karsh, ou sa paire de baskets blanches immaculées. Doit-on voir dans ce film un nouvel outil de promotion pour l’entreprise de mode ? Pas encore un mot sur le sujet, mais la griffe du groupe Kering (Balenciaga, Gucci, etc.) se vantait en 2023 d’être la première marque de luxe à compter la production de films à part entière dans ses activités avec le court-métrage de Pedro Almodóvar, Strange Way of Life. En 2024, la cadence s’est accélérée. Pour Saint Laurent, d’abord. À Cannes, la grande maison de mode avait présenté trois productions : Les Linceuls, Parthenope de Sorrentino et Emilia Pérez d’Audiard, avant que celui-ci ne fasse un carton dans les salles (et aux César) malgré les polémiques. Elle œuvre déjà aux prochains films de Jim Jarmusch (Father, Mother, Sister, Brother) et de Claire Denis (The Fence). Dans le reste de l’industrie des vêtements, aussi. Si les grands créateurs ont depuis toujours fait des costumes de cinéma (comme Yves Saint Laurent pour Catherine Deneuve dans Belle de jour), le processus a pris une ampleur différente dans la collaboration entre Luca Guadagnino et Jonathan Anderson, qui n’a pas seulement habillé les personnages de ses films Challengers et Queer, mais aussi ses acteurs sur les tapis rouges. Toujours l’année dernière, LVMH a pour sa part lancé 22 Montaigne Entertainment. La société de divertissement du géant du luxe ne compte pas encore de production à sa filmographie, mais semble prête à mettre le pied à l’étrier dans cette nouvelle course. Attention, Vincent Cassel est déjà sur son cheval. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. 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