Le record du nombre de fusées lancées en 24h a été (largement) battu et ça n’est pas qu’une bonne nouvelle

L’orbite terrestre basse approche de la saturation, mais des milliardaires continuent de déployer leurs méga-constellations de satellites. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. ESPACE - 6 fusées lancées en seulement 18 heures, un record qui donne le tournis. Tout a commencé ce lundi 28 avril en fin de journée sur l’île d’Haïnan au sud de la Chine avec le lanceur Long March 5B, qui a envoyé en orbite basse une fournée de satellites de télécommunications pour la constellation chinoise Guowang explique SpaceNews. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, le rival de Starlink a été rejoint à peine 30 minutes plus tard par la fusée Falcon9 de SpaceX, s’élançant depuis la Californie et transportant 27 satellites selon le site spécialisé Space.com. Mais ce n’est pas tout : une autre fusée Falcon9 a déployé 23 autres satellites Starlink quelques heures plus tard. Entre ces deux lancements de SpaceX, c’est un autre rival qui est parti pour l’espace, cette fois-ci depuis la Floride. Un lanceur Atlas V a ainsi envoyé 27 satellites en orbite basse, la première salve du projet Kuiper d’Amazon. L’entreprise du multimilliardaire Jeff Bezos veut concurrencer directement la constellation d’Elon Musk avec un service d’internet par connexion satellitaire qui devrait être mis en route au cours de l’année 2025. La petite fusée européenne Vega-C a ensuit décollé depuis Kourou en Guyane française, et a placé en orbite avec succès le satellite scientifique Biomass qui mesurera la quantité de carbone stockée dans les forêts. Puis enfin, le lanceur américain Firefly Alpha a décollé avec un satellite de démonstration à bord - mais à cause d’un dysfonctionnement, ce dernier n’a pas pu être mis en orbite. Si on récapitule, sur les 6 fusées qui ont décollé en moins de 24 heures fin avril, 4 transportaient des satellites faisant partie de méga-constellations. Ces maillages de satellites ont pour but de proposer un accès internet à très haut débit, y compris des zones reculées et des terrains de guerre ou sinistrés – mais leur déploiement n’est pas aussi réjouissant qu’on pourrait le penser. Comme l’explique The Verge, un rapport de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) estime que si ces lancements continuent d’être aussi nombreux, il pourrait y avoir près de 50 000 objets de plus de 10 cm en orbite basse d’ici 2050. Un nombre impressionnant d’engins qui fait craindre des perturbations des observations astronomiques, mais surtout un encombrement de l’orbite basse et de possibles collisions. En cas de collision, les débris pourraient par exemple endommager la Station spatiale internationale, voir se mettre à s’entrechoquer avec d’autres et à se diviser. La situation pourrait être telle qu’il ne serait plus possible de quitter l’atmosphère. Ce scénario de Gravity d’une réaction en chaîne a même un nom : le syndrome Kessler. Pour éviter une catastrophe, il est impératif de se demander si ces décollages successifs et cette concurrence entre méga-constellations sont viables, indique The Verge. Pour le moment, il n’y a pas de cadre juridique pour gérer de potentielles collisions de satellites – ce qui n’empêche pas leur nombre de continuer à augmenter, et de plus en plus rapidement. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute