Caractériel ? Jean-Luc Mélenchon fait de son côté obscur sa principale force

Si on dressait un palmarès des politiques avec lesquels il est facile de s’embrouiller, Jean-Luc Mélenchon arriverait assurément en tête. L’insoumis en chef le sait bien : son comportement peut être parfois explosif. L’irritabilité, c’est lui. Certains, et pas forcément ses soutiens, pensent que ce caractère lui nuit d’un point de vue purement électoral et que des électeurs, qui pourraient éventuellement le rejoindre sur le terrain des idées, s’en effraient. Mélenchon n’est pas d’accord avec cette affirmation, qu’a reformulée devant lui mardi soir l’éditorialiste Alain Duhamel, sur BFM TV . L’ancien – et probable futur – candidat à la présidentielle admet volontiers être clivant. Mais pas que cela soit un frein à son accession au pouvoir. «Si c’était si contre-performant, on aurait vu surgir à ma place les belles personnes, commence-t-il. Madame Hidalgo ? 1,67 %. Monsieur Jadot, si raisonnable ? À peine 4 %. Ou bien monsieur Roussel, si fréquentable puisqu’il est sur tous les plateaux ? 2 %. Et c’est moi qui fais 22 %. Et pourquoi ? Parce que les gens savent qu’un homme politique sans défaut, ça n’existe pas. Mais des hommes politiques sans conviction, il y en a plein ! Donc ils préfèrent celui qui a des défauts et des convictions que ceux qui n’ont pas de défaut mais pas de conviction.»