Ultra Trail des Monts d’Arrée, ce samedi La donne n’est pas nouvelle mais Benjamin Martinez l’incarne parfaitement : les très jeunes athlètes deviennent les patrons du trail breton. Pour le longiligne Lennonais (1,88 m ; 65 kg), l’« aventure » a commencé en 2020 à l’époque du covid. « Je me faisais broyer en course » La parenthèse cyclisme refermée sans regrets, Benjamin Martinez a mis à profit les mois de confinement pour se mettre à courir. Assez vite, il a compris qu’il avait du potentiel mais, comme la plupart des ex-cyclistes reconvertis en coureur à pied, il a eu son lot de blessures. « En 2023, j’ai enchaîné les douleurs aux pieds, les entorses et les tendinites un peu partout. J’étais un chat noir. Je m’étais dit que si c’était pareil en 2024, je n’allais pas persévérer. Heureusement, mon corps s’est adapté. Maintenant, je ne suis quasiment plus jamais blessé. » « Rouler ma bosse sur les trails de 50 bornes » Depuis janvier, le Lennonais domicilié à Pacé, près de Rennes, est coaché par l’expérimenté Christophe Malardé qui lui a appris la sagesse. Depuis le début de l’année, il n’a disputé que deux courses qu’il a remportées : le Trail des Vallées (32 km), à Mesnil Roc’h (35), et Tiken Trail (50 km), à Saint-Vincent-sur-Oust (56). « Sans coach, j’en aurais fait bien plus. » Benjamin Martinez voit sur le long terme. Si les ultra-trails et les courses mythiques lui trottent dans la tête, celui qui travaille comme technicien en rivière, en Ille-et-Vilaine, ne veut pas brûler les étapes. « J’ai d’abord envie de rouler ma bosse sur les trails de 50 bornes. Le trail est un sport à maturité tardive. L’ultra, c’est sur une autre dimension et, pour l’instant, ça reste dans un coin de ma tête. » À lire sur le sujet Ultra Trail des monts d’Arrée : quand la tradition bretonne et le trail se rencontrent « L’UTMA, la première course qui m’a fait rêver » Autre idée qu’il laisse mûrir : s’expatrier en montagne. « Si un jour, je vois que j’ai fait le tour des courses en Bretagne et que pour progresser, il faut aller en montagne, alors pourquoi pas mais je vais me laisser deux-trois ans pour voir si ça vaut le coup de bouger. » En attendant, le jeune traileur se plaît en Bretagne. « Je suis bien ici. J’ai tous mes copains et je peux rentrer régulièrement dans le Finistère qui m’est si cher. » À lire sur le sujet « Je m’en souviendrai toute ma vie » : sur le Menestrail, Emmanuel Cauty et Benjamin Martinez se sont livré une sacrée bataille