Le compte Microsoft oublié : l’incroyable histoire d’un pactole de 300 000$ retrouvé par hasard

Un matin d’automne 1992, un jeune père de 28 ans, décide de marquer la naissance de son fils AJ d’un geste symbolique. Anthony Scaramucci ouvre un compte chez Goldman Sachs et place 1 200 dollars dans des actions Microsoft. À cette époque, internet n’existe pas pour le grand public, les relevés de compte arrivent par courrier, et Scaramucci coche la case « réinvestissement des dividendes », bien que… Microsoft ne verse (à l’époque) aucun dividende. Les années passent. Les déménagements s’enchaînent et l’adresse de Scaramucci se perd dans les dossiers de la banque. Le compte, lui, tombe dans l’oubli. Presque trois décennies s’écoulent. Et Anthony oublie complètement son investissement. Jusqu’au jour où, 26 ou 27 ans plus tard, la mémoire du passé ressurgit. En fouillant dans de vieux papiers, Scaramucci et son fils retrouvent la trace du compte. La surprise est totale : la somme initiale s’est métamorphosée. « Je pensais que ça avait grimpé à 88 000 dollars, mais mon fils m’a corrigé : ‘Non, papa, c’est monté à 288 000 dollars’ ». “I love this companyyyy” La leçon est belle. Scaramucci, investisseur aguerri, avoue qu’il aurait sans doute vendu ces actions lors des années de stagnation de Microsoft sous la direction de Steve Ballmer. « Il y a eu une période où Microsoft était à plat pendant huit ou neuf ans. Si j’avais su que je possédais ces actions, je les aurais vendues. Mais je ne savais pas, et au final, c’est devenu un gros gain », confie-t-il. Pour les plus jeunes, petit rappel du style de Ballmer, aujourd’hui propriétaire du club des LA Clippers en NBA : Pendant cette trentaine d’années, Microsoft a eu une évolution fulgurante. La firme entre en bourse en 1986 à 21 dollars l’action. Le premier jour, le titre clôture à 27,75 dollars. S’ensuivent de nombreux splits : 2 pour 1 en 1987 et 1990, 3 pour 2 en 1991 et 1992, puis d’autres en 1994, 1996, 1998, 1999 et 2003. Grâce à ces opérations, les 1 200 dollars de Scaramucci achètent environ 784 actions. Au cours actuel, ce portefeuille pèse plus de 300 000 dollars. La morale de l’histoire : parfois, l’oubli est le meilleur allié de l’investisseur. La patience, ou l’inattention peuvent transformer un simple geste de prévoyance en fortune insoupçonnée. Et dans le monde de la tech et de la fintech, il arrive que les plus belles histoires ne soient pas celles que l’on surveille de près, mais celles que l’on retrouve par hasard, au détour d’un vieux dossier oublié dans un tiroir. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.