Aboubakar Cissé a été tué de dizaines de coups de couteau vendredi 25 avril à la mosquée de La Grand-Combe. FAITS-DIVERS - L’affaire a secoué la classe politique française. Mourad Battikh, l’avocat du jeune Aboubakar Cissé, assassiné à la mosquée de La Grand Combes a répondu ce jeudi 1er mai aux déclarations de Bruno Retailleau, alors qu’il était l’invité de l’émission Quotidien, sur TMC. La veille, sur le plateau de CNews, le ministre de l’Intérieur avait affirmé qu’il n’avait pas reçu la famille du jeune fidèle car ce dernier était en situation irrégulière. « Aboubakar Cissé était en situation irrégulière. C’est difficile de retrouver la famille (...) sa famille est pour partie en Afrique », avait avancé le locataire de la place Beauvau. « Cet argument est assez malhonnête », a jugé l’avocat, qui raconte avoir croisé Bruno Retailleau dimanche 27 avril dans les locaux de BFMTV. « Il avait l’occasion, à ce moment-là, de me poser des questions, il ne l’a pas fait, poursuit-il. Je n’ai pas les moyens du ministre de l’Intérieur, je n’ai pas les prérogatives qu’il a, et j’ai réussi sans aucune difficulté à entrer en contact avec tout le monde. Je crois que c’est un argument fallacieux ». Depuis le meurtre d’Aboubakar Cissé, Bruno Retailleau est accusé d’avoir trop tardé à s’exprimer sur l’affaire. Aboubakar Cissé a été tué de plusieurs dizaines de coups de couteau le vendredi 25 avril, alors qu’il était venu prier à la mosquée de la commune de La Grand-Combe, dans le Gard. Son assassin, âgé de 21 ans, s’est rendu à la police italienne en début de semaine. Une information judiciaire pour « meurtre en raison de la race ou de la religion » a été ouverte mais le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne s’est pas saisi de l’affaire, ce que déplore Me Mourad Battikh. « Cette non-saisie empêche de faire une introspection nationale. Si ça n’est pas le Pnat qui se saisit c’est que c’est un fait divers, un dossier parmi les autres », regrette-t-il. La mort de ce jeune homme né en 2003 a ému une partie de l’opinion publique. Ce jeudi 1er mai, peu avant les défilés pour la Fête des travailleurs, au moins un millier de personnes se sont rassemblées à Paris pour lui rendre hommage et dénoncer l’islamophobie. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la