Un épisode, trois départs… Les fans de « Koh-Lanta, la revanche des 4 terres » ont été servis en termes de rebondissements ce mardi soir sur TF1. Après l’abandon médical de Frédéric puis l’élimination directe de Jessica à la suite de l’épreuve du tir à l’arc, c’est Louise, l’Iséroise, qui s’est vue éteindre son flambeau à l’issue du conseil de la tribu réunifiée. Très performante sur les épreuves individuelles – dont le parcours du combattant, qu’elle a remporté –, la jeune femme de 24 ans a fait les frais d’une erreur stratégique : celle d’avoir accepté d’éliminer Maxime, son coéquipier de l’équipe verte de l’est, lors de la rencontre des Ambassadeurs. De retour dans l’aventure pour remplacer Frédéric, Maxime s’est vengé immédiatement en se retournant contre elle. Louise a répondu à nos questions. Avez-vous été surprise par votre élimination ? J’avoue que naïvement, je pensais que Maxime garderait sa couleur d’origine, malgré la trahison [des Ambassadeurs]. Je pensais aussi avoir les Violettes [Claire et Joanna] avec nous puisqu’elles nous avaient dit être nos alliées. Je suis un peu tombée de haut mais j’aurais pu m’y attendre parce qu’après réflexion, ça peut paraître logique. Comment avez-vous vécu ce départ ? C’est toujours un choc, surtout quand on n’est pas trop préparé. Sur le coup c’est dur à avaler. Après, je n’en veux aucunement à Maxime. C’est comme ça, on aurait dû prendre le temps de discuter avant et de mettre tout ça à plat. Je pense que ça aurait changé beaucoup de choses. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Comprenez-vous son choix ? Je le comprends, bien sûr. Après, j’ai un peu payé à la place de tous ceux qui souhaitaient le voir partir, comme Pierre-Marie, notamment, qui était aussi avec moi et à l’initiative de cette décision. Avec du recul, regrettez-vous d’avoir éliminé Maxime lors des ambassadeurs ? Je l’ai regretté dès le moment où je l’ai vu. J’ai cédé un peu trop rapidement. Je pense que quelqu’un d’autre aurait cédé à ma place si j’avais attendu. Mes deux plus grands regrets seront cette décision et le fait de ne pas avoir parlé avec Max à son retour sur le camp pour débriefer. Une mise au point entre lui et vous a-t-elle été nécessaire après l’aventure ? Oui, bien sûr, on en a reparlé. Maintenant on n’en parle plus du tout, il n’y a vraiment pas de rancœur, ni de mon côté, ni du sien. On s’entend très bien. Après votre élimination, votre coéquipière Gaëlle a estimé que Maxime aurait dû prendre ses responsabilités en allant lui-même se défendre aux Ambassadeurs. Partagez-vous ce point de vue ? Maxime n’a pas du tout évoqué l’envie d’y aller ou de tirer au sort pour décider qui de nous deux irait. J’aurais pu aussi l’évoquer sachant que je n’avais pas non plus spécialement l’envie d’y aller. Et j’aurais pu aussi très bien me défendre correctement. C’est simplement qu’à ce moment-là de l’aventure, je n’étais déjà pas super bien mentalement, un peu affaiblie, donc je n’étais pas prête à endosser ce rôle. C’est ce que Gaëlle voulait dire, notamment le fait que Maxime n’a pas du tout manifesté l’envie d’y aller à ma place. Au-delà de ce règlement de comptes, n’étiez-vous pas aussi une menace pour les autres, du fait de vos performances incroyables sur les épreuves individuelles ? C’est sûr que lorsqu’on arrive à cette étape de l’aventure, il faut vite faire tomber les forts, entre guillemets, parce que je n’aime pas trop dire ça, avant d’arriver un peu trop loin. On peut être effectivement dangereux sur les épreuves et ça fait forcément peur. Je pense qu’il y a un peu de ça aussi, ça arrangeait un peu tout le monde que je m’en aille à ce moment-là. Quand on est performant, on a donc tout intérêt à réduire la voilure pour ne pas faire peur aux autres ? Ce serait une vision stratégique et c’est très bien aussi. Après, moi j’étais partie un peu dans l’optique de gagner des épreuves individuelles, je voulais vraiment connaître ces sensations. Je n’avais pas envie de vivre un « Koh-Lanta » de stratégie, je voulais vraiment le vivre à fond, avec le sport, la survie, tout donner et ne pas avoir de regret par rapport à ça. Vous excellez au tir à l’arc et pourtant, vous êtes passée à côté de cette épreuve. Cela a-t-il été difficile à encaisser ? Oui, parce qu’en plus Denis Brogniart annonce avant l’épreuve que si je la gagne, c’est la première fois dans « Koh-Lanta » qu’une femme gagne les trois premières épreuves individuelles. Et puis j’avais déjà parlé du tir à l’arc quand on discutait de nos passions avec les autres aventuriers, je n’aurais pas dû le faire… Je me suis un peu collé une étiquette d’archère et même si ça n’a rien à voir avec le tir à l’arc que je fais d’habitude, c’est quand même globalement la même difficulté. Du coup je me suis mis la pression, je n’étais pas du tout concentrée… Ça m’a coûté ma place, tout simplement. Quel a été l’aspect le plus difficile à vivre pour vous dans « Koh-Lanta » ? Dans un premier temps, l’aspect purement pratique : la météo. L’humidité, la pluie H24… Ça tape quand même bien sur le mental. Et après, la stratégie, ce n’est pas pour moi. Je suis vraiment nulle à ça. C’était compliqué à vivre aussi. On a l’impression que votre passage de l’équipe verte à l’équipe jaune a été aussi très difficile pour vous… Ça a été horrible. Chez les Verts, on était un peu en dehors de tout, on était vraiment en phase, même s’il a fallu éliminer parfois des membres de notre équipe. Mais ça se passait très bien, on rigolait, il n’y avait vraiment pas une seule once de stratégie ou d’anticipation par rapport à la suite. Mentalement, je n’étais pas du tout préparée à ce remixage d’équipes, ça a été un peu brutal, d’autant plus que ça a été fait sur mon camp. Il y avait tous ces gens, il fallait réapprendre à connaître tout le monde, resociabiliser, j’avais perdu mes amis Gaëlle et Céline… Ça m’a mis un gros coup au moral. Toute cette partie avec l’équipe jaune a été un peu la descente aux enfers, jusqu’à la réunification. Avez-vous appris des choses sur vous dans cette aventure ? J’ai appris que j’étais très émotive. Je sais que je suis quelqu’un de sensible, que je peux vite m’émerveiller. Mais pleurer autant, surtout en pleine épreuve, j’avoue que je me suis surprise. Même mes proches me disaient qu’on ne me reconnaissait pas, que ce n’était pas moi. Cette partie de l’émission a été un peu difficile à regarder, ce n’était pas du tout un plaisir. Sinon, j’ai appris que je pouvais résister à des choses incroyables, comme à la faim, sur du long terme, et que physiquement, je pouvais avoir encore des ressources avec rien dans le bide. J’ai découvert que j’étais plus résistante que beaucoup de personnes.